Accueil ACTUALITÉ Tanzanie 2 – Algérie 2 : Slimani sauve une équipe sous perfusion

Tanzanie 2 – Algérie 2 : Slimani sauve une équipe sous perfusion

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Cauchemar sur fond de déchéance ! De mémoire d’homme, on ne se rappelle d’un match pareil de l’EN qui aura été traînée dans la boue par un traînard au classement du gotha mondial. Avec l’art et la manière, SVP, et un incommensurable gâchis!
Les modestes Tanzaniens, au football archaïque et naïf, ont donné la leçon en l’emportant au score, en première mi-temps, et au monopole du ballon, avec… 12 occasions franches, dont 2 concrétisées sur des actions d’école. Contre aucune du côté des Verts !
Mais faut-t-il réellement s’en étonner aujourd’hui, alors que dès sa prise en main de l’équipe, Gourcuff avait tué ce que cette EN avait de plus précieux, son âme et son esprit sur lesquels son prédécesseurs avait soufflé avec brio ? À défaut de quelques titres de noblesse dans le métier, Gourcuff parachuté à la tête des Verts, promettait une «philosophie de jeu» qu’on contemple désormais rageurs : se mettre bien bas que le niveau de la Tanzanie. Opportuniste sûrement, Gourcuff n’est pas autant à blâmer que son employeur en proie à une certaine mégalomanie qui ne souffre pas de caractère avéré à la tête des Verts, comme le fut Halilhodzic. Justice divine ? L’EN échappe d’un cheveu à une correction en règle à Dar Es Salam. Comme pour pousser, en dépit du nul final de la partie, Gourcuff à la porte de sortie. Et Raouraoua doit impérativement lui emboîter le pas, étant l’artisan -bon gré, malgré lui- de cet art curieux de faire de chevaux de course de vulgaires tocards ! C’est ce que nous avons vu à Dar Es Salam, hormis M’bolhi et Slimani.
Le résultat ne s’est pas fait attendre, les Taïfa Stars ont eu la chance de leur vie, non pour gagner un match seulement mais de ridiculiser l’équipe qui a ridiculisé l’Allemagne en 8e de finale de Coupe du monde en 2014 !
Prenant à leur compte la partie, les camarades de Samatha se sont promenés devant un Onze national tétanisé, multipliant les raids dangereux qui n’échouèrent qu’en raison de la naïveté des Tanz aniens ou, pour quelques-uns, devant la vista de M’bolhi dont les plus notables enregistrés à la 2’-21-22’-32’-35’-). Mais ce n’était que partie remise car, à la 42’, Elias Maguri bat Mbolhi d’un heading imparable, le Tanzanien se retrouvant étrangement seul et démarqué sur le centre en retrait.
À la reprise, les premières escarmouches étaient algériennes au début, Bentaleb ayant suppléé un Belfodil frappé de nullité. Ce ne fut qu’un feu de paille et les Tanzaniens se remirent à la besogne multipliant les attaques les plus dangereuses qui permirent à Samatha de réusiir une véritable percée de la défense algérienne pour battre de nouveau M’bolhi. Le reste fut un enchaînement d’offensives locales, heureusement toutes gâchées. Ils en paieront d’ailleurs le prix fort puisque, successivement, Slimani, à l’affût, se charge de remettre les pendules à l’heure à la 71’ et 75’. Un exploit individuel qui sauve l’Algérie et son honneur. Gourcuff peut partir car la félonie n’était pas très loin !
Nourredine B.

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