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Retour sur une nuit d’horreur avec les témoins de la tragédie

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Paris, la capitale française, était une ville morte au lendemain des attentats terroristes ayant fait 128 morts et des centaines de blessés. La tristesse se lisait sur les visage des Parisiens.
Cette série d’attentats terroristes a fait rappeler aux Parisiens les attaques terroristes contre l’hebdo satirique, «Charlie Hebdo» en janvier 2015. Une horreur, un choc et une consternation, ce sont là les termes qui reviennent dans la bouche des Parisiens. Il y a une sorte d’incompréhension et de peur qui se sont emparés des Français en général et des Parisiens en particulier. Au Bataclan, ce lieu qui a payé un lourd tribut de ces attentats terroristes avec 80 morts est des dizaines de blessés, grouillait de monde. à Bataclan, où nous nous sommes rendus hier matin, beaucoup de monde arrivait sur les lieux.
Certains venaient déposer des fleurs, d’autres des bougies et des bouts de papiers sur lesquels on peut lire des messages de paix et d’hommage aux victimes. Nous avons vu des personnes en larmes qui se tenaient les bras dans les bras. Sur le lieu de l’attentat, des témoins de cette tragédie, encore sous le choc, livraient leurs émotions à ces dizaines de journalistes venus des quatre coins du monde avec des larmes aux yeux, et la tristesse au visage.

Amel Ahmli, 21 ans, étudiante
Rien n’est décidé à l’avance. C’était sur un coup de tête que moi et ma mère, nous nous sommes décidés d’aller boire un verre au bar au Man, un établissement qui se trouve au Bataclan. Avant même de nous installer au bar d’à côté du Bataclan, nous avons entendu des coups de feu.
J’ai pensé aux pétards avant de réaliser qu’il s’agit des coups de feu. J’ai tiré ma mère de sa main pour se cacher à la terrasse du bar au Man qui était déjà bondé de monde. La police demandait à tout le monde de se cacher. C’est ce que tout le monde a fait. La police venait taper sur les vitres de l’établissement pour nous demander de nous cacher. Nous sommes restés dedans sans bouger jusqu’à 02h00. À cette heure-ci, il y a eu la libération des otages du Bataclan qui arrivaient vers nous. Ces scènes resteront gravées à jamais dans ma mémoire. Pour nous, nous avons vécu l’horreur.

Claire, une Parisienne de 26 ans
« J’ai été ce soir maudit à 150 mètres du Bataclan. Je ce que ceux qui ont été à l’intérieur ont vécu, mais je partage la douleur de leurs proches. En fait, j’ai été bloquée derrière un cordon de police et j’ai vu à un moment donné près de 30 ou 40 otages sortir de cet établissement.
Des hommes blessés avec du sang partout qui étaient évacués vers les véhicules de police. Une heure après, j’ai entendu des coups de feu, des rafales et après des explosions. Après, j’ai pu rentrer chez moi avec, le sentiment d’être perdue. Je n’arrivais pas à réaliser ce qui est arrivé à cette salle qui est un lieu festif.

Sheherasade Bahri, artiste photgraphe
« Je suis touchée indirectement, car, j’habite le quartier. Je suis voisine du Bataclan. J’ai entendu vers les coups de 22h des coups de feu mais qui étaient énormes. Au tout début, je ne réalisais pas qu’il s’agissait d’une attaque terroriste.
Et puis, à travers la fenêtre, j’ai vu des véhicules du Samu qui affluaient sur les lieux et là j’ai compris que quelque chose de grave venait d’arriver. En voyant les gens qui couraient de partout, j’ai tout de suite compris que c’est attaque terroriste. En tout cas, ces gens-là n’ont rien à voir avec l’islam. Ils ne connaissent rien à la religion musulmane ».

Camille Barcouda, étudiante parisienne
« J’habite l’immeuble d’en face du Bataclan, exactement au dernier étage. J’ai vu pratiquement toute la scène du début jusqu’à la fin.
Au tout début, je n’avais rien comprise. Je regardais le match France-Allemagne quand les coup de feu commençaient à se faire retentir dans tout le quartier. Moi, j’ai pensé aux pétards. Et ma mère m’appelle pour me dire qu’il y a une prise d’otages. En regardant de la fenêtre, je voyais la police bouchant les lieux en sommant les gens à rester chez eux.
Du haut de mon immeuble, je voyais l’arrivée des renforts des GGN qui évacuaient les lieux. Pour moi, je ne réalisais pas ce qui vient d’arriver au Bataclan. C’est terrible et triste »
De notre envoyé spécial à Paris Hacène Nait Amara

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