Devenu fête nationale officielle en décembre 2017, Yennayer est célébré chaque année à travers l’ensemble du territoire national, pour marquer le début du Nouvel An amazigh. À Alger, comme à Tizi Ouzou, allant vers les wilayas de l’est, du sud et de l’ouest divers programmes culturels et artistiques sont prévus à cet effet.
Pour cette année, les festivités nationales de célébration du Nouvel An amazigh (Yennayer 2975/2025) et de la 5ème édition du prix du président de la République de littérature et langue amazighes ont débuté jeudi soir dans la wilaya de Timimoun, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Placée sous le slogan « Yennayer…l’authenticité de l’Algérie triomphante tissée par les ksour du Gourara », cette manifestation culturelle (10-12 janvier) est organisée par le Haut-commissariat à l’amazighité (HCA). La première partie des festivités ont été marquées par l’inauguration du fronton de l’aéroport de Timimoun transcrit dans les deux langues nationales arabe et amazighe, le lancement d’une campagne de boisement d’un espace jouxtant l’aéroport et l’inauguration de l’entrée de l’artère principale de Timimoun, transcrite également en arabe et tamazight. Les festivités nationales du Nouvel An amazigh, qu’accueille cette année l’Oasis rouge (Timimoun), se poursuivent avec un programme varié élaboré par le HCA et comportant diverses activités, dont un grand défilé au centre-ville de Timimoun, auquel seront représentés les différents secteurs participants, ainsi que des ateliers de préservation du patrimoine culturel amazigh et une journée d’études sur les référents nationaux de l’identité nationale, avec la participation d’experts nationaux. Au programme, figure aussi une rencontre académique sur la dimension historique et civilisationnelle de la fête de Yennayer et du calendrier agraire, animée par une pléiade d’enseignants universitaires, ainsi que l’inauguration d’enseignes d’édifices publics transcrites dans les deux langues nationales, et l’animation de soirées artistiques du patrimoine Ahellil. La remise du Prix du président de la République de littérature et langue amazighes et l’émission d’un timbre-poste consacré à la 5ème édition de ce Prix couronneront les festivités nationales du Nouvel An amazigh (Yennayer 2975/2025), selon les organisateurs.
Un programme riche à Alger
À l’occasion de la célébration officielle du Nouvel An amazigh 2975, les services de la wilaya d’Alger, notamment les directions exécutives, les établissements publics de wilaya et les communes, ont tracé un riche programme reflétant la diversité culturelle et le patrimoine historique de l’Algérie. Au programme, des expositions dédiées à l’artisanat et aux arts plastiques, des spectacles artistiques, culturels et de divertissement, dont des concerts musicaux, des exhibitions et des concours de cuisine traditionnelle, mais aussi dans les domaines artistique et sportif, et ce, à travers tout le territoire de la wilaya. Organisées du 9 au 17 janvier à travers plusieurs communes (La Casbah, Alger-Centre, Sidi M’hamed, Hussein Dey, Birkhadem, Aïn Benian, Dely Ibrahim, Rouiba, Douera, Bab El Oued), ces activités illustrent les multiples facettes de la culture algérienne. Ces activités se tiennent dans plusieurs lieux, notamment la Place des Martyrs, Dar Bachtarzi, la Place Maurice Audin, le Centre culturel Mustapha-Kateb, la Place du 1er Mai, le Palais des expositions des Pins maritimes, la Promenade des Sablettes, le Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA) et la salle Ibn Khaldoun.
«Tabourth Oussegas» célébré à Tizi-Ouzou
Le Nouvel An amazigh, communément appelé «Tabourth Oussegas», est célébré à Tizi-Ouzou à travers l’organisation de plusieurs manifestations culturelles visant à perpétuer ce legs, plusieurs fois millénaire, et à faire de sa célébration un moment de communion et de fraternité.
Dans la ville des genets, c’est toute une semaine culturelle riche en animation qui est dédiée à la célébration du Nouvel An amazigh 2975. Organisée par la direction locale de la Culture et des Arts, en collaboration avec le mouvement associatif, cette semaine culturelle, placée sous le slogan «Yennayer yesdukkel-aɣ di lezzayer tarennawt» (Yennayer nous unit dans l’Algérie qui triomphe), a débuté lundi dernier, à partir de la maison de la Culture Mouloud-Mammeri, avec au programme plusieurs manifestations mettant la lumière sur le patrimoine national dans ses diverses facettes. Des activités culturelles dédiées à cette traditionnelle fête d’accueil de la nouvelle année amazighe sont au programme de tous les établissements relevant de la direction locale de la Culture et d’autres structures publiques réparties sur le territoire de la wilaya. Des tables rondes, conférences, projections de films et documentaires d’histoire, démonstrations de préparation de couscous et expositions de multiples objets et plats culinaires, des ventes dédicaces de livres, dessins et tant d’autres festivités sont organisés à travers les établissements de culture et de jeunesse et le mouvement associatif. Une extraordinaire mobilisation est manifestée aussi bien par les autorités que par le mouvement associatif, pour mettre en valeur ce legs intergénérationnel commun à tous les Algériens, à l’effet de faire de cette date une nouvelle pierre de consolidation de la cohésion nationale.
Un programme varié à Constantine
Un programme artistique et culturel varié dans le cadre de la célébration de la fête de Yennayer (12 janvier de chaque année), a été lancé également jeudi à Constantine, à l’initiative de l’antenne locale de l’Office national de la culture et de l’information (ONCI). Il s’agit de l’ouverture d’une exposition d’artisanat et des métiers regroupant 25 participants versés dans diverses spécialités dont la poterie et l’habit traditionnel représentant, notamment Constantine et Bouira visant à faire connaitre et à découvrir le patrimoine traditionnel amazigh, a précisé le chargé de l’information et de la communication de cette antenne, Abdallah Bendjaâfar. Devant se poursuivre jusqu’à samedi prochain, le programme établi par l’antenne de Constantine de l’ONCI, pour la célébration de cet événement a porté aussi sur l’organisation de trois (3) ateliers de formation autour de la broderie, la couture et le dessein sur vert dont le but de sauvegarder et de valoriser le patrimoine artisanal au profit des générations, ajoute Bendjaâfar, notant que la projection d’un film documentaire amazigh (Juba II) de Mokran Aït Saada et la présentation de spectacles artistiques pour enfants figurent parmi les activités programmées. Des ateliers artistiques destinés au jeune public, liés à divers domaines à l’instar de l’écriture amazighe, l’art de la miniature et le conte amazigh, et des expositions sur les arts traditionnels kabyles, ont été ouverts, dans le cadre de programmes tracés par d’autres structures culturelles, à l’instar de l’Ecole régionale des beaux arts et la bibliothèque principale de lecture publique Mustapha Nettour qui s’étaleront jusqu’au 13 du mois en cours, selon les organisateurs
Ania N.