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Le trio espagnol de musique ethno-jazz «Javier Paxarino» galvanise le public algérois

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Le trio espagnol de musique ethno-jazz « Javier Paxarino » a galvanisé, jeudi soir, le public algérois invité à une promenade onirique à travers des partitions qui plaident l’amour et l’ouverture vers les autres et établissent des passerelles entre les cultures du monde. Sous titrée « Le pouvoir des rythmes méditerranéens », une dizaine de pièces aux modes issus des cultures du monde, en parfaite fusion avec le patrimoine méditerranéen et espagnol ont constitué le répertoire du trio donnant de la joie au public nombreux qui s’est délecté, savourant ce brassage culturel entretenu de manière encore inédite.

L’acoustique de l’Auditorium Aïssa- Messaoudi de la Radio algérienne offrant des normes vibratoires conformes aux règles strictes de la technique, a permis la mise en valeur de la richesse et la diversité de la dizaine de pièces proposée par le trio près de 90 mn durant. Enchaînant des airs écrits dans des modes et rythmes orientaux à d’autres de substitution composés dans des gammes et mouvements occidentaux, le trio Javier Paxarino a « montré que le dialogue entre les différentes cultures et les religions était possible, dès lors que l’amour d’autrui est mis en avant », a estimé un mélomane.
Javier Paxarino aux saxophones alto et ténor, aux flûtes alto et Kaval (flûte bulgare) et au ney, Joseti Ordonez à la guitare, la mandole et au luth électrique et Manu De Lucena à la batterie, au « Def  » (bendir) et à la derbouka, ont embarqué l’assistance dans les méandres du patrimoine universel de l’humanité dans sa diversité modale, rythmique et mélodique. L’ensemble des titres interprétés étant conçus par le trio, les pièces Dagas del Fuego, Puertas de Agua, Mandopolis, Ladron y Kumardji, El ouad, Juegos con Zaira, Con el tiempo de la mano, El alma en el suelo, Velahi et Fiesta en el realejo, ont été très applaudies par le public qui a cédé au relâchement, emporté par le groove (cadence) et le mélange prolifique des modes.
Javier Paxarino a, quant à lui, fait montre de toute l’étendue de son talent d’interprète dans des compositions où l’improvisation était de mise, notamment dans les pièces évoquant la Palestine, les caprices dus à la jeunesse d’esprit de sa fille, ou encore un Gnaoui d’une authenticité époustouflante, exécuté dans des gammes pentatoniques où l’artiste a excellé dans les transitions modales, manifestant une dextérité et une rapidité d’exécution très appréciées par l’assistance. En présence de l’ambassadeur d’Espagne à Alger M,Alejandro Polanco Mata, le trio « Javier Paxarino » a brillé de maîtrise et de virtuosité, donnant du plaisir au public qui a apprécié les mélodies et l’accompagnement en accords de Josete Ordonez, les solos et les envolées phrastiques de Javier Paxarino et les rythmes irréguliers ainsi que la technique de Manu De Lucena.
Alliant l’Orient à l’Occident dans des rythmes ternaires et une alternance modale emprunte d’intelligence et de créativité, le groupe « Javier Paxarino Trio » a plaidé pour un brassage des genres ouvert sur le patrimoine universel de l’humanité. Organisé par l’Institut Cervantès d’Alger, en collaboration avec la Radio algérienne, le concert de « Javier Paxarino Trio », est programmé samedi au Théâtre régional Azzedine Medjoubi à Annaba.

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