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Transfert hydrique du barrage Kef Eddir au profit de Beni Milek (Tipasa) : Lancement de la 2e phase

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La 2e phase d’exploitation des eaux du barrage Kef Eddir, sur les hauteurs de Damous dans la wilaya de Tipasa a été lancée dimanche, par la mise en service d’une station de pompage d’eau destinée à l’alimentation des habitants de la commune montagneuse isolée de Beni Milek.
« La 2e étape du transfert des eaux du barrage de Kef Eddir vers la commune de Beni Milek s’inscrit dans le cadre des efforts des pouvoirs publics visant à garantir les meilleures conditions de vie décente aux citoyens, notamment ceux résidant dans des zones isolées et reculées », a indiqué le wali de Tipasa, Aboubakr Seddik Boucetta, en procédant à la mise en service de cette opération. Il a ajouté que cette mise en service est « le fruit des efforts de différents acteurs, tout en consacrant l’engagement de mettre un terme définitif au manque d’eau dans cette commune isolée de 10.000 habitants, à la veille du mois de Ramadhan, pris par le ministre de l’hydraulique, en novembre dernier, en procédant à la mise en service partielle du barrage Kef Eddir au profit des communes de Damous et Gouraya ». Située à 17 km au sud de Damous, à l’extrême-Ouest de Tipasa, la commune montagneuse de Beni Milek est mitoyenne aux frontières administratives des wilayas d’Ain Defla et de Chlef. Outre le siège de la commune, la mise en service de cette station de pompage d’une capacité de production de 40.000 m3 d’eau/ jour permettra d’alimenter plusieurs de ses villages. Le wali de Tipasa a également procédé à la mise en exploitation d’un système de renforcement de l’alimentation en eau potable (AEP) au profit de nombreux quartiers et villages ruraux de la commune de Gouraya, à travers le raccordement d’un réservoir d’eau d’une capacité de 2.000 m3 au barrage Kef Eddir, pour assurer de l’eau au profit d’un bassin de population globale de près de 6000 âmes, selon les explications de M. Boucetta. Il a, aussi, souligné que la »réception progressive du projet du transfert hydrique du barrage Kef Eddir avance à un bon rythme », conformément au plan d’action mis au point par l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), en sa qualité de maitre d’œuvre de ce projet, en réalisation par le groupe Cosider-canalisations, « en dépit des aspérités difficiles du terrain ». « Les données en notre possession assurent que le chantier de ce transfert hydrique avance à un bon rythme en vue d’en faire profiter huit (8) autres communes, dont Cherchell, Messelmoune, Hadjeret Ennos, Aghbal, Sidi Semiane et Sidi Ghiles, toutes des régions dépourvues d’eaux souterraines », a ajouté le wali. Selon les rapports de l’ANBT, « le taux d’avancement des travaux est de 70% pour le volet relatif aux canalisations d’une longueur estimée à 192 km linéaires », a-t-il précisé, prévoyant la réception du projet « en juin prochain au plus tard ». À noter que le ministre de l’Hydraulique avait procédé en novembre dernier à la mise en service de la première phase d’exploitation progressive du barrage Kef Eddir, après achèvement des travaux de raccordement des communes de Damous, Gouraya et Al-Arhat aux conduites de pompage, au même titre que les travaux des réservoirs d’eau et des stations de pompage. La production d’eau potable est actuellement estimée à 180.000 m3/ jour, dans la wilaya de Tipasa, un volume jugé « insuffisant » pour couvrir la totalité des besoins de la population locale, notamment en raison du manque des précipitations pluviales. « Un fait expliquant l’extrême importance de ce projet pour la wilaya », selon M. Boucetta. Outre les communes suscitées, le barrage Kef Eddir, doté d’une capacité de production de 21 millions de m3 d’eau/an, assurera également un volume de 8.613 m3/jour pour une population globale de 45.897 âmes au niveau de 58 zones d’ombre, selon les estimations du maitre d’ouvrage. Ce projet « d’envergure » englobe la réalisation de 14 stations de pompage et 13 réservoirs d’une capacité de 140.000 m3, en plus d’une station de traitement des eaux d’une capacité de production de 210.000 m3/jour, devant être réceptionnée en trois étapes, permettant chacune la production et le transfert de 70.000 m3 d’eau/jour pour assurer l’approvisionnement des citoyens en eau potable, selon la même source. Ce projet est doté d’un caractère régional et stratégique indéniable, vu qu’il permettra, également, l’alimentation en eau potable de communes d’Aïn Defla et Chlef (Ain Goussine, Brira et Beni Haoua), parallèlement à l’exploitation d’un volume d’eau considérable pour l’irrigation de terres agricoles au niveau de ces trois wilayas.

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