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GHAZA : Six massacres en 24 heures 

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Six nouveaux massacres perpétrés par les forces d’occupation au cours des dernières 24h, contre des familles laissant 79 martyrs et 86 blessés au cours du 201ème jour de guerre contre Ghaza.

Alors qu’au moins trois Palestiniens ont été tués et d’autres blessés dans un bombardement de l’entité sioniste visant un groupe de civils près de l’école Abou Araban dans le camp de Nuseirat, au centre de la bande de Ghaza. Les avions de guerre israéliens ont également lancé des missiles au nord du camp de Nuseirat, tandis que des bombardements d’artillerie ont ciblé les environs. Les bombardements de l’artillerie sioniste ont touché plusieurs quartiers de la ville de Ghaza et le nord de l’enclave, faisant plusieurs blessés parmi les civils. Des explosions massives ont été entendues, avec de la fumée s’élevant dans les quartiers d’Al-Zaytoun, Al-Shuja’iya, Al-Touffah, Al-Daraj, Tal Al-Hawa et Al-Rimal à Ghaza. Dans le nord de la bande de Ghaza, plusieurs palestiniens ont été blessés lors de tirs d’artillerie sur les villes de Beït Lahia, Beït Hanoun et à l’est de Jabaliya. Une frappe aérienne a touché des terres agricoles dans la localité de Trans-Baba, au centre de Ghaza, blessant au moins deux Palestiniens. L’artillerie de l’occupation a également bombardé l’est du camp de réfugiés de Bureij, tandis que les drones israéliens ont survolé la zone ouest de la ville de Ghaza à basse altitude. Dans le sud de l’enclave, les chars israéliens près de la frontière est de Khan Younès ont tiré des dizaines d’obus en direction des régions d’Abasan, Khuzaa et Al-Zinah. Le bilan des victimes à Ghaza s’élève désormais à 34 262 martyrs, dont la majorité sont des femmes et des enfants, depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre dernier. Le nombre de blessés est également en augmentation, atteignant 77 229 depuis le début de l’offensive. Malgré cela, les équipes de secours rencontrent des obstacles pour atteindre les victimes sous les décombres et dans les rues en raison des actions de l’armée d’occupation.

L’Observatoire euro-méditerranéen dénonce un désastre humanitaire 

L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a décrit les effets « horribles » de l’agression sioniste en cours dans la bande de Ghaza depuis 201 jours, signalant la présence de « plus de 140 fosses communes, aléatoires ou temporaires » dans la région. Au 200ème jour de cette agression, l’Observatoire a confirmé que près de 112 000 personnes ont été tuées ou blessées, principalement des femmes et des enfants, tandis que la situation a entraîné une famine et d’énormes destructions, selon des sources palestiniennes et des organes de l’ONU. Il a déploré l’échec de la communauté internationale à contraindre Israël à respecter le droit international humanitaire et les décisions de la Cour internationale de Justice, soulignant que la bande de Ghaza est désormais quasiment inhabitable en raison des vastes destructions infligées par l’armée israélienne, touchant plus de 60 % des bâtiments. L’Observatoire a rapporté que plus de 70 000 tonnes d’explosifs ont été larguées sur Ghaza, accompagnées d’opérations de démolition et de destruction jusqu’à un kilomètre à l’est et au nord de la bande, dans le but de créer une zone tampon. Il a également déploré le déplacement forcé de deux millions de Palestiniens, contraints par les bombardements et les massacres à vivre dans des abris et des tentes, notamment à Rafah. En outre, l’organisation a accusé Israël de détruire le système de santé de Ghaza et d’arrêter plus de 5 000 Palestiniens, dont des centaines de femmes, dans leurs maisons, dans des centres d’hébergement et lors de leur exode, avec des cas de disparitions forcées et de torture. L’Observatoire a également signalé la découverte de plus de 140 fosses communes, dont certaines dans les hôpitaux, soulevant des soupçons d’exécutions extrajudiciaires. Il a appelé à une enquête internationale sur ces crimes. Le service de défense civile de Ghaza a annoncé la découverte de 283 corps dans une fosse commune du complexe médical Nasser à Khan Younès. Malgré l’adoption d’une résolution de cessez-le-feu par le Conseil de sécurité de l’ONU et sa comparution devant la Cour internationale de Justice pour des accusations de « génocide », Israël poursuit son agression contre Ghaza depuis le 7 octobre.

La famine s’installe à Ghaza 

Le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) a annoncé que, 200 jours après l’agression génocidaire menée par Israël contre Ghaza, « la moitié de la population souffre de la faim ». L’agence onusienne a expliqué dans un communiqué diffusé sur la plateforme « X » qu’elle s’efforce de rétablir les systèmes alimentaires effondrés à Ghaza. « Après 200 jours d’agression, la moitié de la population de Ghaza est confrontée à la faim », a déclaré le PAM, soulignant que son aide n’est qu’une fraction des besoins et qu’un cessez-le-feu est nécessaire dans l’enclave. Face aux affirmations du responsable de l’ONU sur la famine touchant la moitié des Palestiniens à Ghaza, l’envoyé spécial américain pour les affaires humanitaires au Moyen-Orient, David Satterfield, a non seulement rejeté ces affirmations mais a également affirmé que « le risque de famine à Ghaza est très élevé ». Cité mardi soir par la chaîne américaine El-Horra, Satterfield a déclaré que « le risque de famine concerne toute la bande de Ghaza », indiquant que « le risque est très élevé » dans le nord de l’enclave, soumis aux bombardements israéliens depuis sept mois et auparavant sous blocus israélien depuis 17 ans.

M. Seghilani

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