Qui est Elisabeth Lévy ? C’est une journaliste française. Elle est issue d’une famille juive sépharade qui a bénéficié, en 1870 en Algérie, du décret Crémieux qui lui a octroyé la nationalité française. Inutile de vous dire qu’Elisabeth Lévy est considérée en France comme « l’une des figures médiatiques ». Pour mieux vous situer la personne, rien de tel que de vous rappeler sa position lors d’un événement qui a ébranlé les consciences du monde entier. Il s’agit de la mort, en 2000, de cet enfant palestinien de 12 ans, Mohammed, assassiné dans la bande de Ghaza, par l’armée israélienne alors que son père tentait de le protéger. Les images de ce crime insupportable avaient fait le tour du monde. Des images qui ont fait froid dans le dos de l’humanité toute entière sauf…Elisabeth Lévy qui, insensible, a considéré que les réactions à ce crime effroyable de l’innocence, c’était « de la manipulation ». C’est vous dire l’effrayante personnalité qui caractérise cette journaliste. Pourquoi on vous parle d’elle ? Elle vient de cracher son venin, mardi dernier, contre l’Algérie et ceux qui prônent « le respect mutuel » dans les relations entre la France et l’Algérie. La visite que vient d’effectuer dans son pays d’origine, l’Algérie, Sébastien Delogu, député français du mouvement « la France Insoumise », n’a pas été, mais alors pas du tout de son goût et de celui de l’extrême droite qu’elle représente. Au cours de son séjour, Sébastien Delogu a été invité par la Télévision algérienne « Canal-Algérie ». Répondant avec un sens de la mesure remarquable et un sens de la responsabilité digne d’un parlementaire, il a déclaré que « les relations entre les États français et algériens devraient se dérouler d’égal à égal ». Il l’a répété au correspondant de l’AFP en Algérie en lui précisant être venu « exprimer le fait qu’il y a une autre voie en France, celle du respect ». Il a ajouté « Comme des millions de Français, nous pensons que les liens qui nous lient avec l’Algérie sont très forts…Nous devons enclencher tout ce qui est possible pour pouvoir relancer des liens diplomatiques entre les deux pays ». Tout en revendiquant ses origines algériennes. Il n’en fallait pas plus pour qu’Elisabeth Lévy sonne le tocsin contre le député français. Toute la meute de l’extrême droite a répondu à « l’alerte » pour lyncher médiatiquement le parlementaire de LFI. Elle déclare au micro de « Sud Radio » (française) entre autres que « Les médias algériens lui ont déroulé le tapis rouge le recevant comme s’il était au minimum le chef de l’opposition : Une interview de 25 minutes sur la TV publique… Un monument de soumission ! Il roucoule avec la présentatrice, qui récite le discours officiel, pour cracher sur la France et ses médias d’extrême droite qui manipulent tout le monde, agressent la population arabo-musulmane et s’acharnent contre l’Algérie ». Mais surtout, tel le dromadaire qui oublie sa bosse, elle s’engouffre dans la théorie du « grand remplacement » chère à Éric Zemmour et toute l’extrême droite quand ils déversent leur haine contre l’Algérie et les Algériens. Alors que l’unique « grand remplacement » en France est incontestablement celui des juifs qui ont déjà colonisé la France. Ce qui horripile Elisabeth Lévy et elle le dit dans un tweet sur X, c’est que « Delogu, qui veut être maire de Marseille drague l’électorat algérien. Le pire, c’est que ça pourrait marcher et que Marseille pourrait connaître cette déchéance ». Que la mairie de Charenton-le-Pont, dans le Val-de-Marne, soit prise par Hervé Gicquel depuis 2016 ou que Patrick Haddad soit maire de Sarcelles et bien d’autres, ne pose aucun problème à Elisabeth Lévy, mais que Delogu soit maire de Marseille l’inquiète et relève du « grand remplacement ». Que dire alors du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) et ses diners annuels, qui se dresse comme le véritable détenteur du pouvoir en France. Après cela les Lévy et consorts osent parler du « grand remplacement » en montrant du doigt les musulmans de France. Bref, Sébastien Delogu est venu en Algérie pour cinq jours. Cela lui a permis de se recueillir sur la tombe de son grand-père à Oran. Mais comme c’est une personnalité publique, son séjour en Algérie a pris une connotation politique. Surtout en cette période de crise inédite entre la France et l’Algérie. Une visite qui a surtout donné de l’urticaire à la journaliste Elisabeth Lévy.
Zouhir Mebarki
zoume600@gmail.com