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Régulation de la circulation automobile dans la Capitale : une société mixte algéro-espagnole à pied d’œuvre, dès juillet

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La régulation de la circulation automobile dans l’algérois, «ancestral» talon d’Achille des pouvoirs publics, semble prendre une bifurcation aux effets désengorgeant.

C’est un centre supervisé par une société mixte algéro-espagnole, dont les statuts et l’immatriculation dans le registre de commerce sont en cours d’élaboration, qui s’en chargera. Annoncée en septembre, sa mise en exploitation est prévue au mois prochain. Transfert technologique, formation du personnel algérien, sont, entre autres, les dividendes qui en seront tirés. C’est ce qui ressort des propos tenus, hier, par le ministre des Travaux publics et des Transports (MTPT), Boudjemaâ Talaï, lors de son passage au Forum du quotidien public arabophone Echaâb, ou il a animé une conférence-débat sur le thème « la contribution du secteur des transports et des travaux publics dans la transition économique et le développement ». Après avoir épuisé tous les recours réglementaires, dont l’appel d’offres qui s’est avéré à maintes fois infructueux, c’est le partenariat selon la règle 51/49 qui saura mettre fin, selon le ministre, aux soucis d’embouteillages dans la Capitale. D’autant plus que la technique utilisée, les feux tricolores, (une source anonyme avance le chiffre de 250 à 300 feux qui seront installés en la circonstance), ait été expérimenté avec succès dans les grandes métropoles. Étape initiale ou projet pilote, le centre sera étendu aux autres importantes villes du pays, probablement Constantine, Annaba, Oran, Sétif, dés que son apport à l’identification des problèmes liés à la congestion routière à Alger soit réussie. Selon les statistiques, plus de 450 000 véhicules entrent chaque jour à Alger durant les heures de pointe.
Du côté de la Direction des transports de la wilaya,  on affirme que pas moins de 128 000 véhicules circulent à Alger centre aux heures  de pointe (7h-8h), et près de 325 000 autres véhicules y entrent par les différents accès (sud, nord et ouest), ce qui provoque d’importants embouteillages. C’est dire l’ampleur, relativement parlant, de la tache qui attend les espagnoles. À cela s’ajoute la réception d’un nombre de projets du secteur des Transports, dont des parkings, des tunnels et des extensions des lignes du métro et du tramway. Au sujet de l’extension du métro vers Aïn-Naâdja, le ministre annonce l’achèvement des travaux en 2018. Par ailleurs, le développement du transport ferroviaire s’inscrit également dans les objectifs à court terme du ministère. Outre les 3 800 km de voie ferré en exploitation, il est fait référence à 2 380 en voie de réalisation et 6 000 autres en phase d’études. La ligne électrifiée Birtouta-Zéralda, sur 21 km, devant contribuer à compenser le peu de lignes de transport urbain desservant la région ouest d’Alger, sera réceptionnée, elle, selon Talaï, en octobre de l’année en cours. Il n’en demeure pas que le grand projet attendu est celui de la ligne sur 950 km reliant Ghar Djbilet à Béchar. Celui-ci facilitera, comme espéré, le transport annuel de 35 à 40 millions de tonnes de minerais qui seront extraits du gisement de Ghar Djbilet, rassure le ministre quant aux avantages, économique et social, découlant de la mise en service de ce projet.

Accidents de la circulation : la tache noire !
Gérant un portefeuille dont le dénominateur commun est, aussi, l’accident de la circulation. Sensible à ce phénomène, le ministre en appelle, en clôture du Forum, au rôle des médias dans le volet sensibilisateur qui leur est dévolu, pour que l’hécatombe routière cesse d’être le cheval de bataille des pouvoirs publics. Pour cela, aux yeux de l’interlocuteur, il suffit d’énumérer ces chiffres pour que le plus grand des indifférents soit affecté : 4 600 morts et 55 000 blessés sont enregistrés annuellement sur nos routes, ainsi que des dégâts estimés à 120 milliards de DA représentant 2% du PIB. Une somme dont on pourrait faire bon usage pour d’autres opérations d’utilité publique, regrette le ministre.
Zaid Zoheir

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