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Les hommes d’affaires et les étrangers exclus des concessions agricoles : L’État ne cédera pas ses terres

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Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelkader Bouazghi, a exclu jeudi dernier, lors des réponses aux questions posées au Sénat, que l’État fasse des concessions sur les terres agricoles au profit des hommes d’affaires et des étrangers, comme rapporté précédemment. Ce qui implique aussi que le rejet de la signature de la LFC 2018 par le président Bouteflika n’a pas pour motif, entre autres, les concessions agricoles, mais une autre lecture sur certaines clauses concernant certains textes de loi. De ce fait, les terres agricoles ne seront pas cédées, ni aux riches investisseurs, ni aux agriculteurs, parce que tout simplement, «les terres agricoles sont incessibles».
Pour le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, le dossier a été scellé par le président de la République, « qui a opté pour le système de la concession comme unique moyen d’exploiter les terres agricoles » ; le ministre a défendu le système de la  concession  qui a permis « la réalisation des résultats positifs » : « Ce système garantit aux bénéficiaires tous leurs droits avec plusieurs avantages », et « la durée de la concession fixée à 40 ans qui est renouvelable à la demande de l’intéressé ou des héritiers, l’aide de l’État et les crédits bancaires nécessaires ». Le ministre a affirmé que des efforts supplémentaires seront fournis pour  réduire la facture des importations, précisant que le programme de mise en valeur des terres permet d’augmenter la superficie productive à 9 millions d’hectares à moyen terme au lieu de 8,5 millions d’hectares actuellement. On a dit, dans un précédent article, que plusieurs motifs ont été avancés sur le rejet par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de l’avant-projet de Loi de Finances complémentaire (LFC-2018), dont celui des concessions agricoles.
Le sujet prêtait à polémique dans un moment où l’agriculture est pressentie comme un levier essentiel du pays pour aller vers une sécurité alimentaire salutaire et où le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a interpellé le président de la République sur plusieurs terres fertiles favorables à toutes sortes de semence et qui ont été piratées par des constructeurs immobiliers. Profitant de la crise financière et de la volonté de l’État de renflouer les caisses, plusieurs voix se sont élevées pour demander qu’il fasse des concessions très avantageuses pour les hommes d’affaires et les industriels.
Aujourd’hui, la cause est entendue : «les terres agricoles sont incessibles ». Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelkader Bouazghi, a définitivement exclu que l’État ferme les yeux sur le massacre des terres agricoles fertiles par les constructions industrielles, qui, souvent, n’apportent un plus ni pour l’industrie, ni pour l’agriculture. Les terres agricoles ne seront pas cédées, ni aux riches investisseurs, ni aux agriculteurs, et ceux qui ont en charge, doivent avant tout, démontrer la confiance placée en eux par une production favorable et un suivi rigoureux de leur travail.
F.O.

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