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L’Algérie accuse un retard énorme dans les énergies solaires : Le pouvoir lucratif des photovoltaïques toujours sous-exploités

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Introduire l’électricité d’origine solaire dans une maison ou une entreprise est désormais une démarche accessible en Algérie sur le plan aussi bien technique que financier, vu que cette énergie coûte quatre fois moins cher que les énergies traditionnelles. D’autant plus qu’en Algérie, le taux de rayonnement solaire dépasse dans certaines régions, tels Adrar et Aïn Salah, les 3 500 heures/an, alors que dans le nord du pays, il frôle la barre des 2 600 heures/an, ce qui représente un potentiel naturel énorme.
Invité, hier, pour s’exprimer dans l’émission quotidienne l’invité de la rédaction de la Radio nationale, le responsable du développement solaire au sein du groupe Air Liquide, Mouloud Bakli a fait savoir que l’Algérie est appelé à rattraper son retard accusé dans ce domaine. Dans cette optique, il signale que : « Nous subventionnons l’électricité à un montant exorbitant, puisque, le coût de production est 10,4 DA le KW et on le paye seulement à 4 DA le Kw, c’est une perte sèche parce qu’on a une alternative », a-t-il expliqué. Pour cet expert les énergies solaires ne sont plus l’avenir mais plus tôt c’est le présent. Ajoutant dans le même sillage que : « cette alternative, réside dans l’investissement dans les énergies solaires qui permettent non seulement de réaliser des économies importantes, mais également d’exporter le gaz utilisé dans la production de l’électricité et de créer plus de 500 000 postes d’emploi », souligne ce responsable. Selon lui, le coût de production de l’énergie solaire, contrairement aux idées répandues, est insignifiant, soit 4 fois moins cher comparativement aux énergies traditionnelles. Plus précis, M. Bakli indique que le prix des équipements a baissé de près de 80% durant ces 10 dernières années. «Les installations pourraient, aujourd’hui, s’autofinancer. On parlait d’un coût installé au watt de 3 à 4 dollars en 2008 aujourd’hui on l’estime à 0,6 dollars le watt», avance le spécialiste.Se voulant optimiste quant à la réalisation du programme national de développement des énergies renouvelables, M. Benakli invite, toutefois, les autorités à appuyer cette démarche par une batterie de mesures. Il recommande, entre autres, la subvention de l’installation des panneaux solaires à la place de la subvention de l’électricité et une imposition aux entreprises énergivores de combler au moins 20% de leur consommation par la production de l’énergie solaire, en suivant l’initiative prise, récemment, par le ministère de l’intérieur. Malgré que les résultats sont très loin à réaliser avec cette cadence, Bakli est toujours resté positif quand au développement de cette ressource ; « il ya beaucoup de travail qui est fait par les pouvoirs publics, mais par contre ce n’est pas facile de mettre en place rapidement tout un programme d’énergies renouvelables, par contre une fois qu’on place un programme pour un giga pour 200 ou 500 mégawatts, après c’est du dépoilement, sachant qu’il faut beaucoup de travail pour faire sortir les premiers 80 mégawatts.» Concernant la généralisation de l’énergie solaire pour les transports, le président du club énergie affirme que : « l’Algérie n’est pas prête pour la généraliser », il dit qu’« il faut lancer tout de suite des bornes de rechargement, et on peut produire une grosse partie au lieu de les importer, c’est un vrai créneau de l’industrie, la création pour l’emploi, il y a des chiffres qui l’attestent, on parle de 30 à 45 emplois par mégawatt donc c’est énorme. Si on prend le programme du président de la République tel qu’il l’a défini, on va créer au moins 500 000 jobs en 2017, 10 millions d’emplois ont été créés à travers le monde, donc c’est pour vous dire le pouvoir lucratif de cette énergie photovoltaïque », a-t-il fait état.
Mohamed Wali

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