Les factions palestiniennes et la Ligue arabe ont condamné, hier, la violation de l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, par Itmar Ben Gvir, le ministre israélien de la Sécurité et un groupe de colons extrémistes.
Le secrétariat général de la Ligue arabe a considéré cet acte, ainsi que la tenue de la réunion hebdomadaire du gouvernement de Netanyahou, dans les tunnels du mur des lamentations, comme une tentative d’Israël de changer le statut juridique et historique de la ville Sainte d’El-qods et d’imposer une situation de fait accompli en imposant un découpage qui sied à ses visées expansionnistes et une grave escalade dans la violence. Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, chargé du dossier palestinien et des territoires occupés, le Dr Saïd Abou Ali, a considéré cette violation, la deuxième perpétrée par ce ministre de l’entité sioniste, comme une grave escalade qui pourrait entrainer toute la région dans une spirale de violence dont l’entière responsabilité incombe à l’Etat hébreu. Il a précisé dans ce cadre que la Mosquée Al-aqsa et toutes ses dépendances est un lieu de culte exclusivement réservé aux musulmans et que toutes les mesures que pourrait entreprendre le gouvernement israélien d’occupation, « sont nulles et non avenues et n’ouvrent à aucun droit », a-t-il souligné. Les factions palestiniennes ont, à l’unisson, condamné cette violation qu’elles considèrent comme une agression caractérisée et une tentative de judaïsation de la ville sainte d’El-Qods. Dans un communiqué rendu public, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a considéré la violation de l’esplanade de la mosquée d’Al-Aqsa par Itmar Ben Gvir et des colons israéliens, comme une grave agression contre le peuple palestinien et une tentative d’imposer un nouveau statut à la ville Sainte. Elle a appelé les palestiniens, de la ville d’El-Qods et de la Cisjordanie, à s’opposer aux agressions de la mosquée d’Al-Aqsa par les colons israéliens tout en insistant sur la mobilisation, à travers des comités populaires de la résistance, pour faire face aux agressions sionistes des lieux saints de l’Islam. Dans un communiqué, transmis aux organes de presse, le Jihad Islamique a considéré les violations de l’esplanade de la Mosquée Al Aqsa er la réunion du gouvernement israélien dans les tunnels du Mur des lamentations, sont des actes d’agression caractérisée, « qui s’inscrivent dans la guerre contre notre terre et notre peuple ». Le Jihad Islamique a considéré que les tentatives israéliennes de reprendre l’initiative au détriment du droit du peuple palestinien, « sont vaines et leur poursuite changera profondément la donne dans le dossier des territoires occupés». « Nous ne voyons pas d’autres moyens pour lutter contre ces agressions que de poursuivre la résistance et la renforcer », a indiqué le communiqué. Pour sa part, le porte-parole du mouvement Hamas, Hazem Kacem, a considéré la réunion du gouvernement israélien dans les tunnels du mur des lamentations et la violation de l’esplanade de la mosquée d’Al-aqsa par Ben Gvir, comme une grave escalade de la guerre religieuse que mène l’entité sioniste contre la ville sainte. « Les mesures de judaïsation que s’apprête à adopter le gouvernement israélien à l’issue de sa réunion hebdomadaire de dimanche, sont une tentative de changer l’identité de la ville sainte, ce qui constitue une grave agression contre le peuple palestinien et la communauté musulmane ». Mohamed Hamada, le représentant du mouvement Hamas dans la ville sainte occupée, a qualifié la violation de l’esplanade d’El-qods par le ministre israélien de la sécurité, Itmar Ben Gvir, qui était accompagné de colons extrémistes, de grave péril qui pèse sur la ville sainte et la mosquée d’Al-Aqsa, sous l’impulsion de l’actuel gouvernement sioniste et fasciste où siègent des ministres de l’extrême droite. Cette agression, qui devrait pousser la communauté internationale à réagir pour contraindre l’État hébreu à respecter la légalité internationale, traduit dans une large mesure le caractère raciste du gouvernement formé par une coalition du Likoud et de partis de l’extrême-droite. Elle traduit l’essence sectaire et d’apartheid de la politique sur laquelle s’est appuyé l’État hébreu, depuis la déclaration de Balfour, pour mener une guerre expansionniste que les différentes résolutions du Conseil de sécurité et de l’ONU ne sont pas parvenues à faire cesser. Aujourd’hui, la résistance du peuple palestinien est largement justifiée car elle n’est qu’une réponse à une guerre d’épuration qui vise ni plus ni moins qu’à effacer le peuple palestinien et à annexer ses terres.
Slimane B.