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«Laissez-moi aimer» : Premier court métrage de Lila Borsali, présenté à Alger

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La chanteuse andalouse Lila Borsali, a présenté, jeudi soir à Alger, l’avant-première du court métrage musical «Laissez-moi aimer», réalisé par Belkacem Hadjadj, accompagnant la sortie de son dernier opus, «Pour l’espoir».

D’une durée de 12 mn, le court métrage présenté à l’hôtel El-Djazaïr, réalisé sur le scénario de Tahar Boukella, est un projet initié par Lila Borsali, visant à donner à l’amour, toute la place de «moteur de la vie» qui lui revient dans les relations entre les êtres. Tirant sa source d’une légende du XI siècle, racontant l’idylle contrariée d’Assim le musulman et d’Isabelle la catholique dans l’Andalousie arabe, le court métrage musical «Laissez-moi aimer», met en image la synthèse de la nouba andalouse écrite et composée dans le mode Djarka par Toufik Benghebrit, brillamment interprétée par Lila Borsali. Dans une synergie inédite qui a réuni une célèbre voix andalouse avec un scénariste et un réalisateur-producteur de renoms, qui, eux, ont pour habitude de travailler sur des sujets plus adéquats aux grands formats cinématographiques, le souci majeur était d’adapter la légende à un environnement social des plus actuels. La problématique ainsi posée, le choix a été fait d’un commun accord entre Tahar Boukella et Belkacem Hadjadj sur le Métro d’Alger, comme repère spatio-temporel du court métrage. Le déroulé du court métrage découlant de source, une vingtaine de danseurs et ballerines vont donc se retrouver dans une rame de métro, dans différents rôles sociaux de personnes à l’apparence ordinaire au départ, qui se verront vite embarquées et séduites par ce que va leur apporter la cantatrice qui les rejoint, à travers sa chanson «Khellouni nahwa»(Laissez-moi aimer). Dans la joie et le plaisir d’être ensemble pour célébrer l’amour, des couples vont alors se former pour dessiner une fresque de danses propulsées par la voix suave de Lila Borsali et alternées par des haltes dans des stations aux noms de «Roméo et Juliette», «Isabelle et Assim», «Antar et Abla» et «Mejnoun Leïla». Malgré la présence dans le métro du personnage de l’inquisiteur, à qui la communion sociale retrouvée ne plait pas, l’élan du bien être dans des atmosphères festives l’emportera, grâce au chant de l’amour, de l’acceptation et de la tolérance, rendu dans la grâce du mouvement et la beauté du geste. Les danseurs et les ballerines dont Habib Aïchouche et la chorégraphe Salima Slimane, ont traversé les époques à travers des accoutrements multicolores du temps des amours folles du XIe siècle, à nos jours. En présence du ministre du Tourisme et de l’Artisanat Hacène Mermouri et de l’ambassadeur d’Italie en Algérie, Pasquale Ferrara, des explications sur la conception et la réalisation du court métrage, ont été données par Lila Borsali, Belkacem Hadjadj et Tahar Boukella. Belkacem Hadjadj, appréciant le rendu de Lila Borsali dans le rôle qu’elle a tenu, a déclaré, «avoir décelé les prémices d’une comédienne», qui sait «mettre en pratique» les orientations du réalisateur, ajoutant qu’il «pourrait penser à elle», dans un de ses futurs projets. Le court métrage musical «Laissez-moi aimer» sera projeté samedi à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïeh, suivi, le même soir, par un concert promotionnel du dernier opus de Lila Borsali. «Pour l’espoir» est le cinquième opus de Lila Borsali après «F’rak lahbab» (Séparation des êtres chers), «Noubat Rasd Ed’dil «, «Nouba Ghrib»et «Nouba Housn Es-Selim», sorti en 2015.

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