Loin de l’ambiance des fêtes marquant la célébration de l’Aïd el Fit’r à Annaba qui s’est embellie avec les groupes d’enfants vêtus de vêtements flambant neufs, les rues et artères de cette ville ont été ‘’empêchées’’ d’accueillir cet évènement dans la propreté urbaine qu’impose une telle fête. Et pour cause, la laideur s’offrait dans toute sa dimension en raison de la prolifération alarmante du commerce informel ayant donné néanmoins l’opportunité aux consommateurs de tous bords de satisfaire leur »boulimie ». Ces vendeurs avaient poussé tels des champignons depuis l’approche de la fête de l’Aïd. Même s’ils y étaient depuis toujours, leur nombre est allé crescendo durant les touts derniers jours précédant cette fête religieuse. Enlaidissant un cadre de vie suffisamment enlaidi par la dégradation des routes, l’insalubrité ambiante, sévissant au vu et au su de tous et l’incivisme de certains qui n’hésitent à en rajouter au décor assez désolant, ces vendeurs à la sauvette se sont arrogés tous les droits, en s’imposant sur les lieux sans craindre qui que ce soit. Les éléments de la police semblent ‘’impuissants’’ devant ces squatteurs de rues. Ces marchands à la sauvette semblent pourtant s’organiser. mais entre eux. Chacun d’eux protège comme il peut son ‘’territoire’’, sa marchandise allant jusqu’à bousculer les piétons en les poussant à circuler sur la voie routière. Ils se soucient peu du désordre qu’ils causent et encore moins de la saleté des lieux ou du danger auxquels sont exposés les passants empruntant ces ‘’points informels’’, situés tout particulièrement du coté d’El-Hattab, le long de la rue Gambetta, du marché couvert ou même au niveau de l’entrée de la vieille ville, la colonne et souk-ellil. Tout un chacun évoluait dans un désordre indescriptible. La marchandise exposée à même le sol était variée et de qualité diverse, généralement moindre. Une large gamme concernait surtout des produits et autres accessoires utilisés durant cette fête : déodorants, bouteilles de parfums de marque douteuse, lots de vêtements de marque chinoise notamment, foulards aux couleurs horribles et sans goût, bassines, bidons, boîtes en plastiques exploitées pour la conservation des gâteaux.. Une foule assez consistante ‘’ envahissait’’ ses points de vente, rendant la circulation des plus difficiles. Le cadre de vie en a pris un coup très dur avec l’entassement des ordures dans divers endroits auxquels s’ajoutent des eaux stagnantes provenant des conduites défectueuses. Chacun s’affairait de son mieux pour tenter de tirer le maximum de profit de cette …aubaine. Tout un chacun semblait trouver son intérêt. Seul le cadre de vie souffrait en silence de cette anarchie qui ne semble pas avoir de remède. Le prétexte de l’Aïd tenait bon et surtout ‘’excusait’’ tout ce désordre ! Comment expliquer sinon cette horrible dégradation du cadre de vie. Les caissons à ordures installés un peu partout semblaient boudés par pratiquement tous. A voir l’ampleur des dégâts (insalubrité), l’on suppose que les ordures ‘’n’atterrissent’’ jamais dans ces bacs. Une effervescence propre à ce genre de fête avait régné tout au long de cette période de festivité. Le cadre de vie agonisant, devra également à supporter d’autres ‘’coups’’ provenant de l’entassement des ordures, jetées sans respect aucun des règles d’hygiène notamment en cette période de forte canicule…La fête de l’Aïd, si l’on excepte le fait qu’elle embaume de bonheur petits et grands, est devenue depuis quelques années, le ‘’bon’’ sinon meilleur prétexte à un incivisme jamais connu dans la ville des jujubes, de l’avis des personnes du troisième âge, des autochtones qui se désolent de l’état actuel de leur ‘’ancienne’’ coquette.
K. B.