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DES MAROCAINS FUIENT LE SERVICE NATIONAL ET SE RÉFUGIENT À MELILLA : « Pas de guerre contre les Sahraouis »

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Le scénario nous rappelle tristement l’affaire des 8000 migrants poussés par le Makhzen à franchir la barrière enclave espagnole de Ceuta, en mai dernier. L’événement a été à l’origine de tensions entre les deux pays. Sauf que, cette fois-ci, ce sont des jeunes marocains qui, de leur propre gré, fuient le devoir du service national pour éviter qu’ils soient enrôlés dans la guerre … contre les Sahraouis.
C’est dire l’opinion qui anime la jeunesse marocaine qui ne croit plus au destin du pays bâti sous le règne de Mohammed VI qui, à défaut de s’occuper de ses concitoyens, poursuit sa politique expansionniste au Sahara occidental et accentue son bellicisme contre le pays voisin.
C’est un peu aussi l’histoire de quatre membres des Forces auxiliaires marocaines qui avaient été interceptés, août 2021, à Ceuta, après avoir nagé à leurs risques et périls la côte de la ville de Ceuta, pour demander l’asile auprès de la péninsule espagnole. Ainsi, rapporte le quotidien espagnol La Razon dans son édition de mercredi, plus de 80 jeunes marocains se sont rendus illégalement dans l’enclave espagnole de Melilla pour échapper au service militaire, car ne voulant pas être impliqués dans la guerre au Sahara occidental. Les services de sécurité de l’enclave espagnole de Melilla ont fait face, mercredi, à un afflux massif de migrants d’un genre nouveau. Agés de 17 à 20 ans ces jeunes marocains ont escaladé le mur d’enceinte qui sépare le territoire de Melilla de celui du Maroc.
Ces migrants sont des appelés du contingent marocain, explique le journal espagnol en citant des sources à Melilla. Ils sont tenus de rejoindre les rangs des Forces armées royales en 2022 pour une durée de 12 mois.
Le média espagnol annonce que 14 jeunes appelés ont réussi à entrer dans l’enclave, les autres membres de ce groupe ayant été repoussés par les services de sécurité.
Le gouvernement marocain avait supprimé le service militaire obligatoire en 2006 mais a dû le restaurer en 2018 face au manque de volontaires désireux d’intégrer les rangs de l’armée.
Les conscriptions se sont ensuite arrêtées durant l’année 2020 à cause de la pandémie de Covid-19. Le 13 décembre 2021, l’opération de recensement des futurs 20.000 appelés a débuté dans le royaume pour une reprise du service militaire en 2022. « Il semble qu’une partie des jeunes âgés entre 19 et 25 ans ne souhaitent pas intégrer les casernes ».
Ce refus est dû, explique à l’agence de presse Sputnik, Bachir Mohamed Lahsen, professeur en sciences de la communication, spécialiste des questions africaines à l’université de Séville, au fait que la promotion 2022 sera la première à être affectée dans la guerre au Sahara occidental, depuis les années 1980. « De nombreux jeunes marocains ne veulent pas être impliqués dans le conflit au Sahara occidental » qui oppose l’armée de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à l’armée marocaine, souligne-t-il.
« Je pense que certains ne sont pas convaincus par cette guerre tandis que d’autres ne veulent pas perdre la vie ou être blessés dans les pilonnages quotidiens de l’armée sahraouie. Il est évident que la ligne de front au
Sahara occidental n’est pas un endroit qui attire les jeunes. Surtout que les autorités marocaines imposent aux familles des soldats et à la presse un silence sur ce qu’il se passe sur la ligne de front », indique-t-il encore.
Farid Guellil

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