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Décès de Cheikh Namous : Des artistes saluent le parcours «singulier» d’un «témoin du siècle»

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Des artistes ont salué le parcours artistique « singulier » de Mohamed Rachidi, dit « Cheikh Namous », un virtuose du banjo, instrument typique de la musique chaâbie, décédé dans la nuit de lundi à mardi à Alger à l’âge de 100 ans.

La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a déploré dans un message de condoléances, la perte d’un « artiste mémoire » qui a côtoyé et accompagné de grands noms de l’art algérien qu’il a longtemps servi. Abdelkader Bendamèche, artiste et biographe, regrette la perte d’un musicien « témoin du siècle » qui a accompagné des artistes dans leurs premiers pas, devenus par la suite de grands noms de la musique algérienne. Pour sa part, le chef d’orchestre et directeur de l’Institut supérieur de musique (Insm), Abdelkader Bouazzara, a qualifié de « grande perte » le décès de Cheikh Namous, pionnier de la musique chaâbie qu’il a marquée de son empreinte » avec son instrument préféré et typique de l’orchestre chaâbi, le banjo. Décrit comme un homme « affable et souriant », Cheikh Namous était l’ accompagnateur « préféré » de tous les artistes notamment El Hadj M’hamed El Anka, maître de la chanson Chaâbie, El Hachemi Guerouabi, Boudjemâa El Ankis ou encore Dahmane El Harrachi. Ils ont tous sollicité les services de ce virtuose du banjo, témoigne M.Bendamèche, actuellement directeur de l’Agence algérienne du rayonnement culturel (Aarc). Le chanteur de Chaâbi, Abdelkader Chaou, lui aussi, pleure la perte d’un un grand musicien, doyen de la musique algérienne, alors que Abderrahmane El Koubi a qualifié la disparition de Cheikh Namous de « grande perte » pour la musique chaâbie qu’il a servie » durant toute sa longue carrière de musicien. Natif d’Alger en 1920, Mohamed Rachidi s’est intéressé à la musique depuis son jeune âge lorsqu’il a intégré l’orchestre de Mohamed Sridek à la fin des années 1930 avant de rejoindre l’orchestre chaâbi d’El Hadj M’hamed El Anka. Sa maitrise « parfaite » du banjo lui a valu une notoriété auprès des chanteurs et interprètes châabi. Plus tard, vers les années 50, il intègre l’orchestre de la radio d’expression kabyle, sous la direction Nourdine Meziane dit « Cheikh Nourdine », et a accompagné des artistes à l’image Cherifa, Yamina, Djida, Djamila, Taleb Rabah, Abdiche Belaïd, Akli Yahiatène, Arab Ouzelague, Cheikh El Hasnaoui, Slimane Azem.
À l’indépendance, le musicien continue d’accompagner des chanteurs comme Boudjemâa El Ankis, Amar El Aâchab, El Hachemi Guerouabi ou encore Amar Ezzahi en plus d’avoir créé une école de musique.

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