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CINEMA : Le festival de Sundance s’ouvre avec un documentaire « immersif » sur Lady Di

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Contraint une nouvelle fois à une formule 100% virtuelle à cause de la pandémie, le festival du film de Sundance s’est ouvert avec un documentaire « immersif » consacré à la princesse Diana et ses déboires avec la famille royale britannique. Les vagues successives du coronavirus ont aussi obligé de nombreux cinéastes à adapter leur façon de travailler et « The Princess » fait partie de cette série de films présents à Sundance qui ont été conçus uniquement à partir d’images d’archives. Sans narrateur, le documentaire transporte le spectateur à l’époque du mariage tumultueux de Diana et du prince Charles, explorant l’impact qu’a pu avoir sur cette union l’obsession des médias et du public. « C’est une sorte de tragédie shakespearienne, mais une tragédie que beaucoup d’entre nous avons connue, et à laquelle nous avons même pris part », a estimé jeudi soir le réalisateur de « The Princess », Ed Perkins. De nombreux documentaires consacrés à cet épisode avaient tenté de « rentrer dans la tête de Diana ». Ed Perkins a quant à lui choisi d’analyser comment la presse et le public de l’époque percevaient et jugeaient la jeune femme. Le film passe ainsi en revue des interviews maladroites données par le couple princier aux télévisions, entrecoupées d’images montrant des paparazzi cachés dans les buissons avec leurs téléobjectifs et se plaignant de la méfiance de Diana à leur égard. La disparition tragique de la princesse, en 1997 à Paris, est illustrée par une vidéo amateure tournée par un groupe d’amis regardant les informations télévisées, dont la bonne humeur initiale est vite balayée par l’annonce de l’accident de la route mortel. Ed Perkins a conscience du nombre incalculable de documentaires déjà consacrés à Diana mais explique avoir voulu avec son film créer quelque chose de « plus immersif et expérimental ». Il « essaye de donner le point de vue de l’époque à travers des archives, déroulant les événements sur le mode du présent de narration », dit le réalisateur. « The Princess » sort au moment où la famille royale britannique est remise en question par le départ du prince Harry et de son épouse Meghan, qui disent avoir été en butte à des réactions racistes au sein de la famille et ferraillent en justice avec la presse à scandales pour préserver leur vie privée. « Leur histoire est l’une des raisons pour lesquelles nous avons fait ce film, ou en tout cas la raison pour laquelle le moment nous a semblé le bon », a assuré le producteur Simon Chinn. « Notre instinct a été de revenir à ce que nous avions toujours considéré comme +les origines+, et voir ce que nous pouvions apprendre sur ce qui s’était passé ensuite pour Diana », dit-il.

« Évolution »
Plus tôt dans la soirée, la directrice du festival, Tabitha Jackson, avait expliqué que le volet « virtuel » de Sundance serait vraisemblablement maintenu même une fois la pandémie terminée car les interviews et tables rondes via internet contribuent à « diversifier l’audience ». « Maintenant que nous avons découvert comment faire ça, je n’ai pas envie de revenir dessus », dit-elle. Cofondateur du festival, l’acteur Robert Redford, 85 ans, s’est lui aussi réjoui de l’ajout de cette nouvelle plateforme, qu’il a qualifiée « d’évolution de la vision de Sundance ». Parmi les autres films diffusés pour la soirée d’ouverture du festival figurait « Fire of Love », lui aussi documentaire conçu à base d’archives, qui retrace le parcours et la fin tragique des vulcanologues français Katia et Maurice Krafft. Le couple a été tué lors d’une explosion sur les flancs du volcan japonais Unzen en 1991. Le premier film de Jesse Eisenberg en tant que réalisateur, une comédie intitulée « When You Finish Saving The World » avec Julianne Moore et Finn Wolfhard, a aussi été présenté pour la première fois. Ce long-métrage suit sur plusieurs décennies les soubresauts d’une famille américaine perturbée et les disputes qui opposent ses différents membres. Réputé pour sa faculté à repérer les futurs talents parmi les films indépendants (« Reservoir Dogs » de Quentin Tarantino, Damien Chazelle avec « Whiplash »), le festival de Sundance se poursuit jusqu’au 30 janvier.

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