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Université d’été de la Rasd : Brahim Ghali préside la session d’ouverture

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L’université d’été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) a débuté, hier, à la salle de conférences de l’Institut des hydrocarbures de Boumerdès. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le nouveau président de la Rasd et secrétaire du Front Polisario, Brahim Ghali, élu à l’issue du dernier congrès de la République arabe sahraouie.

Cette université qui est à sa 7e édition est dédiée à la mémoire du défunt président Mohamed Abdelaziz. C’est sous le slogan «Fidélité aux Martyrs» que cette université s’est ouverte, hier, pour prendre fin le 25 de ce mois. Elle permettra aux cadres politiques, militaires et administratifs de la Rasd d’évaluer la situation du pays, et de tracer la stratégie pour atteindre l’objectif assigné, à savoir l’indépendance.
En plus des délégations étrangères accréditées à Alger et les représentants des partis politiques, ont pris part, à cette 7e rencontre, deux ministres de la Rasd, des militants sahraouis des droits de l’Homme des territoires occupés, ainsi que les cadres et les représentants des différentes institutions de la Rasd et du Polisario. Les différents intervenants lors de l’ouverture ont convergé vers le soutien du peuple sahraoui pour son droit à l’indépendance, tout en dénonçant la colonisation des territoires sahraouis par le régime marocain, lequel continue d’exercer des exactions sur le peuple sahraoui, notamment dans le territoires occupés en recourant aux violences physiques et aux tortures, bafouant les règles élémentaires des droits de l’Homme. Ils n’ont pas omis de réitérer le soutien indéfectible de l’Algérie au combat juste du peuple sahraoui, en vue d’arracher son indépendance. Dans son intervention, Brahim Ghali a rappelé le droit du peuple sahraoui à la lutte armée. «La lutte armée est un devoir national pour tous les Sahraouis, il est un droit reconnu par l’ONU aux peuples et pays colonisés», lancera-t-il, en dénonçant l’entêtement du régime marocain à maintenir l’occupation des territoires sahraouis en dépit des appels lancés par la communauté mondiale pour le droit à l’indépendance du peuple sahraoui. Il ajoutera que la décision du Front Polisario d’aller aux négociations avec le Maroc, sous la tutelle des Nations unies, n’exclut pas le retour à la lutte armée pour libérer les territoires occupés par le Maroc.

La vie difficile dans les territoires occupés
Les habitants sahraouis dans les territoires occupés vivent sous le diktat des soldats marocains qui n’hésitent pas à user de toutes les violences pour étouffer toute expression relative à toutes activités politiques. «Nous vivons 24h/24h sous la pression et la violence de la soldatesque du Makhzen, qui s’attaque à toute personne suspecte», nous a déclaré la militante Baali Mina des territoires occupés d’El-Ayoune, qui assiste pour la première à l’université de Boumerdès. «C’est l’occasion de rencontrer les cadres, les militants et les politiques afin de nous ressourcer pour poursuivre le combat jusqu’à l’indépendance de notre pays», a-t-elle ajouté avec détermination. La vie de la femme dans les territoires occupés est aussi difficile que les tous les citoyens, elle fait souvent l’objet de violences, de viols et de tortures de la part des militaires marocains qui n’ont aucun respect aux droits de l’Homme. «Nous vivons sous une dictature atroce, où le régime d’occupation ne tolère aucun regroupement même réduit à deux personnes», dira-t-elle, en dénonçant l’état de siège imposé aux habitants d’El-Ayoune qui ne peuvent ni entrer ni sortir. En dépit de toutes ses exactions et violences, la militante Baali Mina a exprimé sa détermination et celle du peuple sahraoui à continuer le combat jusqu’à l’indépendance.

« Le retour du Maroc à l’Union Africaine est une tentative de déstabilisation »
«Le retour du Maroc à l’Union africaine n’est qu’une tentative de déstabiliser cette Institution africaine, afin de retarder l’indépendance de la Rasd qui est, faut-il le rappeler, la dernière colonisation en Afrique», nous a déclaré Salek Meftah, un responsable de la communication, en ajoutant que la politique de la chaise vide du Makhzen, lui a fait perdre ses lobbies et tente, maintenant, de les réactiver à l’intérieur de l’Union africaine. Le régime du Makhzen utilise tous les subterfuges pour perturber le climat mondial qui en notre faveur, où la majorité de la communauté universelle soutien notre cause. Cette université d’été est une autre occasion à saisir pour subtiliser et unir nos efforts pour continuer notre combat libérateur, dira-t-il, en s’inspirant de la révolution algérienne. «Nous n’excluons pas la reprise des armes, si c’est nécessaire», a déclaré notre interlocuteur qui n’a pas omis de dénoncer, à son tour, l’atteinte aux droits de l’Homme dans les territoires occupés et l’exploitation illégale des richesses du peuple par le colonisateur marocain. Il est à souligner que le Parlement panafricain vient d’appeler «les Nations unies à fixer une date pour la tenue du référendum, pour l’autodétermination du Sahara occidental, la dernière colonie d’Afrique.
B. Khider

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