La direction des services de la Protection civile de la wilaya d’El-Tarf a organisé, ce week-end, une sortie au profit des représentants des organes de presse pour présenter en « live » les efforts déployés dans la protection des estivants.
A bord d’un semi-rigide, depuis la plage El Mordjane en passant par la grande plage, Calisarpe, Montagnier, Aouinet pour arriver jusqu’aux magnifiques plages Messida 1 et Messida 2 en sus de la série de criques, grottes et petites plages, la « traversée » des plages, gardées et non gardées, relevant du secteur Est d’El-Kala traduit la vigilance des surveillants de baignade et leur dévouement dans l’accomplissement de leur mission. Vêtus de t-shirts jaunes pour les agents exerçant à temps plein et de maillots rouges pour les saisonniers, les soldats des plages veillent inlassablement, sous un soleil de plomb, sur les estivants qui semblent enthousiastes à souhait et pressés de tirer profit de la Grande bleue. Selon le chef de l’unité marine d’El-Kala Metiri Djab, pas moins de 140 éléments saisonniers et 90 agents professionnels, renforcés par sept (7) agents venus des wilayas d’Oum-El Bouaghi, Souk-Ahras et Khenchela, ont été affectés, dans le cadre de la saison estivale 2016, pour sécuriser les 16 plages ouvertes à la baignade, ajoutant que sur le plan matériel, sept (7) embarcations pneumatiques et deux (2) semi-rigides ont été mobilisés à travers les plages d’El-Tarf. Le même responsable souligne que par moment, ni le fanion interdisant la baignade, bien affiché pourtant, et encore moins les consignes des surveillants de baignade n’arrivent à dissuader certains baigneurs qui se hasardent le plus souvent sur des plages non surveillées ou décident de profiter de la fraîcheur de la plage en dehors des heures de travail des surveillants de baignade. »Certains baigneurs inconscients mettent leur vie en danger, et nous œuvrons à leur inculquer des réflexes sains », affirme, le chef de l’unité marine d’El-Kala.
Dur travail sur des plages pleines à craquer
Le pilote du semi-rigide, Abdelaziz Nouacria, affirme que la mission des surveillants de baignade est dure sur des plages pleines à craquer pendant tout l’été. Pour ce sauveteur qui exerce depuis plus de 30 ans et qui connaît le littoral d’El-Tarf dans ses moindres angles, plusieurs « coins » sur le littoral aussi édéniques qu’ils soient sont de véritables « guet-apens » pour des estivants souvent insoucieux du danger. Le pilote évoque entre autres la plage appelée « Le fût jaune », un endroit féérique mais non autorisé à la baignade, « la plage jaune est littéralement prise d’assaut et ceci renseigne sur l’inconscience des visiteurs que nous nous déployons à sensibiliser et à responsabiliser », souligne-t-il.Depuis l’ouverture de la saison estivale à El-Tarf, en juin dernier, « aucune noyade n’a été enregistrée au niveau des 16 plages surveillées, hormis le décès d’un jeune originaire de Tébessa qui avait été happé par une impressionnante vague en furie alors qu’il prenait des photos souvenirs du côté de la plage Messida 2 »,a-t-on avancé.Les quatre (4) cas de décès par noyade recensés à El-Tarf, cet été, ont eu lieu dans des plages non surveillées, souligne-t-on, faisant part de la consternation qui enveloppe les lieux à chaque fois qu’il est question de mort. Inlassablement, les soldats des plages discutent, recommandent et orientent les estivants sur les plages, et restent toujours prêts à entrer en action pour sauver des vies.
