Poussés, comme la veille, par l’annonce «du recul des stocks de brut aux États-Unis», les cours de l’or noir ont continué de grimper jeudi dernier, journée où le prix du Brent (pour livraison en décembre) s’est établi à 61,67 dollars à Londres, gagnant 0,8% ou 50 cents par rapport à la clôture mercredi dernier.
Analysant, jeudi dernier, cette hausse, Carlo Alberto De Casa, un analyste d’ActivTrades, une société basée à Londres activant dans le courtage (intermédiaire entre les clients et les producteurs), a indiqué : «les marchés digèrent encore les nouvelles surprenantes de mercredi dernier, à savoir que les stocks américains de pétrole brut ont chuté, entraînant le prix de l’or noir à la hausse».
À noter, dans ce sens, que selon le dernier rapport de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA), les réserves de pétrole brut américain ont diminué de 1,7 million de barils lors de la semaine dernière.
Mercredi dernier, rappelons-le, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s’était établi 61,17 dollars à Londres, 2,5% ou 1,47 dollar de plus qu’à la clôture de mardi dernier, journée durant laquelle les prix du pétrole étaient orientés à la baisse en cours d’échanges européens après des prévisions de hausse des stocks américains.
Pour rappel, les prix du pétrole brut sont repartis à la hausse après plusieurs semaines de vaches maigres dans les marchés de l’énergie.
Par ailleurs, il y a lieu de noter que cette récente hausse du prix du pétrole intervient à quelques jours de la rencontre des 14 membres et leurs dix partenaires, dont la Russie, prévue à Vienne en décembre prochain, pour justement discuter du futur de leur accord de limitation des extractions.
Selon les termes d’un accord scellé en début à Vienne l’Opep et ses alliés, qui représentent plus de la moitié de l’offre pétrolière mondiale, s’apprêtent à diminuer leur production de pétrole. Une décision qui rentre dans l’objectif de soutenir les cours de l’or noir.
Il est à s’interroger dès lors si la mesure précitée, qui table sur la limitation de la production d’or noir dans le but de préserver son prix, serait en mesure de le faire, et de soutenir les cours du pétrole dans les jours à venir.
M. A.