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Port d’El Hamdania de Cherchell : Des plongeurs en quête de vestiges archéologiques sur le site du projet

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Des fouilles archéologiques sont actuellement réalisées par une équipe de plongeurs spécialisés dans les fonds marins du site d’implantation du projet du port commercial centre d’El Hamdania de Cherchell (Tipasa), a-t-on appris dimanche, du directeur de la culture de la wilaya, Abdennour Benkherbache.

Des opérations de fouilles et de recherches ont été décidées par les autorités publiques au niveau de tout le périmètre (maritime et terrestre) du site d’implantation du projet du port commercial d’El-Hamdania de Cherchell, décidé lors du Conseil des ministres de décembre 2015 par le Président de la République qui avait chargé le gouvernement de sa mise en œuvre, dans le cadre d’un partenariat basé sur la règle dite 51/49%. «Ces fouilles visent la découverte éventuelle de vestiges d’une grande valeur susceptibles d’être valorisés et protégés, avant le lancement effectif des travaux de réalisation de ce projet», a indiqué à l’APS M. Benkherbache. Il s’agit-là, a-t-il ajouté, de la «première mission de prospection du genre à Tipasa», réalisée sur la base de recherches ayant démontré l’existence de sites et vestiges archéologiques immergés, dont, notamment 23 chars de l’époque ottomane (16e ou 17e siècle). Selon le directeur de la culture de la wilaya, la mission consistera, entre autres, dans la détermination du lieu exact de ces chars et leur évaluation historique, avant d’examiner la possibilité de leur extraction de ce milieu inapproprié pour eux aux fins de les placer dans des laboratoires équipés pour leur protection. Cette mission englobe deux groupes. Le premier est formé de plongeurs chargés des fouilles en mer, au moment où le second groupe s’est vu confié la tache de réaliser un cadastre global de tout le site du projet et de son périmètre, dont la forêt Rocher blanc, a expliqué Abdennour Benkherbache, signalant que les chercheurs en question sont issus des universités de Tipasa, d’Alger 2 et de Guelma, outre du Musée public national maritime, de l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés et du Centre national de recherche archéologique (CNRA). Selon Rafik Khellaf, chercheur en archéologie et professeur à l’université de Tipasa, également coordinateur du projet de diagnostic archéologique du site du port d’El Hamdania, la première opération, lancée le 29 octobre pour s’étaler jusqu’au 6 novembre courant, vise à répertorier des sites archéologiques existants, avec l’élaboration d’une fiche technique pour chaque site, avant la mise au point d’un rapport final exprimant les recommandations techniques de ses rédacteurs. En effet, les chercheurs en question auront à émettre leur avis concernant soit l’approfondissement des études techniques relatives à ces sites, ou le placement de certains vestiges au niveau de laboratoires et musées ou, à défaut, leur intégration dans le projet, sans leur porter atteinte, comme c’est le cas pour les vestiges découverts dans le métro d’Alger, à la place des martyrs. Le ministère de la Culture mettra tout en œuvre pour la valorisation et la protection de tous les vestiges qui seront mis à jour sur le site de ce projet et de tout son périmètre, au même titre que tous les sites archéologiques de la wilaya, conformément à la Convention de l’UNESCO de 2001, relative à la protection des sites archéologiques immergés, a assuré, par ailleurs, M. Benkherbache. Selon sa fiche technique, le projet du port centre d’El-Hamdania figure parmi les plus importantes infrastructures maritimes de la région méditerranéenne et du Continent africain. Lors du Conseil des ministres de décembre 2015, le Président de la République avait chargé le gouvernement de réaliser ce projet dans le cadre d’un partenariat associant, selon la règle dite 51/49%, des entreprises algériennes publiques et privées et un partenaire étranger de renom, capable de contribuer au financement de cette réalisation et à sa gestion future. En vertu d’un protocole d’entente conclu le 17 janvier 2016, ce méga port sera construit par une société de droit algérien composée du Groupe public des services portuaires et de deux compagnies chinoises : CSCEC (China state construction corporation) et CHEC (China harbour engineering company). D’un coût de réalisation estimé à 3,6 milliards de dollars, cette infrastructure portuaire sera financée dans le cadre d’un crédit chinois à long terme. Le futur port d’El-Hamdania sera réalisé dans un délai de sept ans, mais sera progressivement mis en service dans quatre ans, avec l`entrée d’une compagnie chinoise, Shanghai Ports, qui assurera son exploitation, selon les estimations du ministère de tutelle. Avec vingt mètres de tirant d’eau (hauteur de la partie immergée d’un bateau) ce port en eau profonde est parfaitement indiqué pour le commerce national par voie maritime, mais aussi en tant que hub pour les échanges au niveau régional.
Il disposera de 23 quais d’une capacité de traitement de 6,5 millions de conteneurs et de 25,7 millions de tonnes/an de marchandises générales.

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