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Parachevez votre œuvre, Monsieur le Président !

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Par Nourredine Bouteldja 

Trop, c’est trop ! Encore une fois, un enfant -un ange !- est atrocement tué.
la petite Nihal est morte de la plus odieuse des morts. L’onde de choc  déchire la Conscience de l’Algérie toute entière, et lacère son Cœur et ses valeurs millénaires. La colère est sourde, la rage et l’impuissance insoutenables.
Dans cet état second, permissif de toutes les impertinences, nous nous adressons à Vous, Monsieur le Président, pour vous dire que le martyre de Nihal ne saurait rester impuni.
Nous.
Autoproclamés gardiens du Temple des valeurs ancestrales. Majorité silencieuse, s’il s’en trouve, qui vous a de tout temps soutenu, cautionné et adhéré à votre gigantesque œuvre de repenser et refaire l’Algérie après sa longue nuit d’horreur. Une caste aux antipodes des nihilistes par nature et autres zélateurs par vocation.
Mais des gens exacerbés, aujourd’hui, par de telles pratiques, figées à l’aune de ce que la monstruosité produit de pire, alors que l’insécurité dans son sens global gagne encore du terrain pour cause d’impunité. Ou pas assez.
«Mort aux criminels !» ? La mansuétude et la magnanimité de l’État que vous incarnez s’épuisent à trouver grâce aux yeux des gibiers de potence de tout acabit, adossés aux  désormais fallacieux alibis des effets collatéraux de la Décennie noire ou, encore, celui des drogues.
Après les biens matériels dont ils s’arrogent le droit d’investir et de voler au grand jour, ils s’attaquent à présent à ce que l’Être humain a de plus précieux : sa progéniture.
Galvanisés par les réformes de la justice et ses corollaires, ainsi que par le degré d’impunité en face de crimes caractérisés, rien ne semble circonscrire leurs méfaits morbides.
La mise en valeur du concept des droits de l’Homme, depuis l’avènement de la globalisation, a eu pour effet pervers d’accroître de tels phénomènes néfastes.
Certaines nations, érigées en champions de la chose, ne peuvent plus empêcher leur façade démocratique de se lézarder, révélant au grand jour bien des tares en matière de l’irrespect total de la personne humaine.
D’autres ont carrément remis en question tous les concepts y afférents au vu et au su de tout le monde.
Nous ne comprenons point qu’au moment de la recrudescence de ces crimes abjects, notre justice et la puissance publique s’encombrent de principes que les autres n’observent plus, ailleurs, mais veulent bien nous les imposer.
Le bouchon est posé parfois jusqu’à débattre de la présentation de la cellule au forçat et, donc, sa mise à l’aise.
Nous disons “non”, avec force, à de telles perspectives scélérates ; et disons encore mieux : il est temps de réintroduire l’expérience de l’internement au Sud, où le criminel doit purger sa peine entière, sans grâce, et astreint à des travaux d’utilité publique pour méditer et mériter sa réinsertion sociale.
Quant aux crimes crapuleux, nulle autre issue que l’exécution publique. D’où notre supplique : ordonnez, Monsieur le Président, à ce que de tels crimes trouvent leur juste et entière sanction, conformément au vœu légitime de la vox populi.
Nihal et tous les autres dormiront, alors, du sommeil du Juste !
N. B.

 

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