Alors que le Premier ministre israélien a validé son plan d’invasion de Rafah, les Nations unies adressent une ultime mise en garde en évoquant le pire des scénarios aux conséquences désastreuses sur la population palestinienne.
«Les conséquences d’une offensive terrestre à Rafah dans les circonstances actuelles seront catastrophiques pour la population de Ghaza et pour les Palestiniens. Ce serait catastrophique pour la situation humanitaire sur le terrain », a averti au cours d’une conférence de presse vendredi, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies. L’extension à Rafah de l’agression terrestre menée par l’entité sioniste contre Ghaza a été annoncée par son premier ministre Netanyahou qui cherche à tout prix à voiler l’échec de son armée face à la résistance palestinienne. Les observateurs sont unanimes concernant la vraie motivation qui pousse le chef de l’entité sioniste à poursuivre l’agression contre Ghaza : sauvegarder son avenir politique en échappant à la prison qui l’attend une fois que son armée aura cessé cette agression. Sous prétexte d’éliminer la résistance palestinienne à Ghaza, Netanyahou et ses complices nazi-sionistes commettent, avec l’aide des États-Unis et d’autres pays de l’OTAN, un génocide dans l’objectif, vainement poursuivi sur d’autres populations par d’autres colonialistes avant lui, d’éliminer la population palestinienne. Coalisés pour sauver l’entité sioniste de la débâcle, les agresseurs sionistes, et leurs soutiens, se heurtent à la résistance palestinienne qui les a surpris par sa combativité et l’ingéniosité de ses dirigeants qui sont à Ghaza comme un «poisson dans l’eau». Cette donnée inattendue a faussé tous les plans élaborés avant le 7 octobre 2023 par l’entité sioniste et ses alliés qui persistent encore à « tirer des plans sur la comète » pour l’avenir de la Palestine. Après son retrait de la ville de Hamad il y a quelques jours, l’occupant sioniste s’est retiré du nord de la ville de Ghaza alors que la résistance poursuit ses violents affrontements avec les forces sionistes à Madinat Al-Zahraa et Al-Mughraqa, leur infligeant de lourdes pertes en vies et en équipements.
La plainte du Nicaragua devant la CIJ
La solidarité, dans sa forme juridique, avec le peuple palestinien, à travers le recours aux tribunaux internationaux pour juger l’entité sioniste et ses alliés, se confirme. Après l’entité sioniste, c’est le tour de l’Allemagne de passer devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour crime de facilitation du génocide dans la bande de Ghaza, violation de la Convention sur le génocide et de la Quatrième Convention de Genève pour la protection des personnes civiles en temps de guerre, après une plainte déposée par le Nicaragua. Selon Al-Mayadeen, la CIJ a déclaré ce vendredi, qu’elle tiendrait des audiences les 8 et 9 avril prochains pour examiner le procès du Nicaragua contre l’Allemagne. Le Nicaragua accuse l’Allemagne de faciliter le génocide commis par l’entité sioniste et de ne pas remplir ses obligations de le prévenir, en lui fournissant un soutien politique, financier et militaire et en suspendant le financement de l’UNRWA.
L’exécutif nicaraguayen a publié une déclaration dans laquelle il révèle avoir averti, par une note verbale formelle, les gouvernements d’Allemagne, du Royaume-Uni, des Pays-Bas et du Canada qu’ils pourraient être conjointement responsables de « violations flagrantes et systématiques » de la Convention sur la prévention et la répression et le droit international humanitaire dans la bande de Ghaza.
Le bilan des victimes de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 31 553 martyrs et 73 546 blessés depuis le 7 octobre dernier, a indiqué, hier, le ministère palestinien de la Santé. Selon la même source, l’armée de l’occupation sioniste a commis 7 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 63 martyrs et 112 blessés. La même source a également indiqué qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvent encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces de l’occupation empêchent les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours.
M’hamed Rebah
