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L’ONU CLASSE LE ROYAUME COMME PRINCIPALE SOURCE DE RÉSINE DE CANNABIS DANS LE MONDE : Le Maroc, ce marché juteux pour les trafiquants d’ecstasy

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Alors que la culture illicite de la drogue au Maroc enregistre un rythme soutenu, avec la complicité directe et indirecte de hauts responsables, civils, militaires et du système makhzenien, voire même du Palais royal, comme rapporté souvent sur les Unes de la presse marocaine, le dernier rapport des Nations unies sur les drogues alerte sur l’intense activité illégale de la production de cannabis au Maroc, indiquant même que notre voisin de l’Ouest, commence à être au centre du trafic mondial de drogues dures, comme l’amphétamine ou l’ecstasy. Le Royaume chérifien, affirment les rédacteurs du dit document, « est considéré comme un marché de plus en plus intéressant pour les trafiquants d’ecstasy », y lit-on.
Engendrant des conséquences et des menaces non moindres, non seulement sur les pays voisins à la Monarchie marocaine, mais en Afrique, Europe et au-delà. Le rapport de l’Onu, publié juin dernier, précise pour la énième fois, que le royaume chérifien reste la principale source de résine de cannabis dans le monde. Ayant tissé durant des décennies des routes d’acheminement de ce poison qui pour de nombreux États, est considéré comme une menace pour la sécurité, car visant, dans la majorité des cas, sa jeunesse et donc les capacités humaines. Ils se sont livrés des années durant dans une rude de bataille dans le cadre de la lutte contre la drogue. Une lutte qui ne cesse de se consolider, comme c’est le cas pour notre pays, ciblé par la production et la commercialisation illicites de la drogue marocaine, dans le cadre de la politique makhzenienne contre l’Algérie, le rapport de l’ONU alerte sur le travail non concluant de Rabat, contre la production de sa drogue, destinée aux marchés de l’Afrique du Nord et aussi européen, depuis l’Espagne. Le document indique, par ailleurs, que le cannabis produit au Maroc est destiné aussi à l’Europe de l’Ouest et centrale et que les enquêtes des membres de l’organisme onusien de lutte contre la drogue montrent que « le cannabis, produit au Maroc, a été également identifié ces dernières années, dans d’autres marchés notamment en Europe de l’Est ». Une activité illicite qui se prolifère au Maroc et dont ses structures et ses réseaux au Maroc affichent une bonne santé, si on se réfère au contenu et aux données du rapport de l’ONU précité, indiquant que la culture du cannabis prospère. Une donne qui, si par le passé, des experts africains et internationaux alertaient sur les liens entre le trafic de drogue et les réseaux de terroristes, ces derniers ne cessent de tirer la sonnette d’alarme et appellent à une lutte sans merci contre les trafiquants de drogues, dont principalement les barrons, lesquels sont nombreux au Maroc, au regard de la surabondance de cette activité. Alors que les politiques des gouvernements successifs de Rabat ont échoué , à ce jour, à réduire considérablement la superficie destinée à cette culture illicite, car n’étant pas en mesure d’injecter de l’argent pour répondre aux besoins socio-économiques des marocains, dont la jeunesse, rongée par le chômage et qui dans sa majorité, habitant loin des villes aisées ou les quartiers défavorisées de celles n’ayant pu subvenir à leurs besoins que par la seule voie de vendre leur sueur à un système d’une activité illégale.

Le fils d’un proche du Roi dans un réseau de trafic de drogue
Si au niveau du marché mondial des drogues, l’impact de la pandémie du Covid-19 a touché les producteurs de la drogue marocaine, qui avaient ressenti, depuis le début de l’année en cours, les conséquences de l’intensification de la lutte des services de sécurité, contre le trafic de drogue, à l’ouest de nos frontières, le document de l’ONU alerte sur les possibilités de voir de nouvelles routes d’acheminement de la drogue marocaine. Ayant profité et bénéficié de la fluidité du mouvement entre le Maroc et des pays de l’Afrique de l’Ouest, dont le Sénégal, les Unes de la presse africaine traitent souvent des affaires liées aux réseaux de drogues entre le Maroc et des pays africains. À titre d’exemple, le 21 juillet dernier, la presse locale sénégalaise a fait part d’une grosse affaire de trafic de drogue démantelée, impliquant non seulement des étudiants marocains, mais figurait parmi eux, un fils d’un proche du roi du Maroc, Mohammed VI. De nationalité marocaine, ces étudiants, dont l’un d’eux, selon la même source, inscrit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, et un autre en première année de Pharmacie résidant à la Gueule Tapée étaient au cœur d’un vaste trafic de drogue entre le Maroc et le Sénégal. L’opération de démantèlement de ce réseau fait suite à une « dénonciation » faisant état d’un camion en provenance du Maroc transportant plusieurs colis contenant du haschich et devrait décharger son poison, au centre-ville de la capitale Dakar, au lieu-dit, la Médina. Alors que par sa production de cette drogue, le Maroc demeure une menace par sa production et sa commercialisation de la drogue, jusqu’ à occuper la première place du podium des pays cultivateur et exportateurs du cannabis, suivi de l’Afghanistan, son retour sur la scène africaine est loin d’être sans le déploiement aussi de l’activité de ses producteurs et trafiquants de drogue.

Alerte : Trafic intense de cocaïne via le Maroc
Dans ledit rapport, il a été notamment question du trafic mondial de la cocaïne et les grosses saisies ont été faite au Royaume de Mohamed VI, durant les dernières années, ce qui révèle amplement outre la transformation du Maroc en point de transit pour le trafic de cocaïne, mais la connexion entre celui-ci et le système déjà existant des décennies durant, chez notre voisin de l’Ouest, dans sa culture, commercialisation et exportation illicites de la drogue de cannabis. Une connexion qui a facilité amplement l’explosion du trafic de la cocaïne, à la lecture du dernier rapport sur les drogues, indiquant que les trafiquants de la cocaïne destinée au marché européen passent via des points de transit, dont principalement le Maroc. Pour rappel, des rapports sur la lutte contre la drogue, dont celui de l’ONU avaient révélé que le volume de cocaïne saisi par les pays africains « était la plus importante durant les deux dernières décennies », avec plus de 5 tonnes, en hausse de près de 65% par rapport à l’année 2017.   Par ailleurs, des experts alertent même sur des rapports et des enquêtes mettant Rabat dans une posture inconfortable, quant à l’usage de revenus de ce marché illicite mais fructueux, dans son lobbying, pour redorer son blason, au niveau continental, européen et international, abimé, par son rôle de sous-traitant, dans la région des visées d’acteurs occidentaux et par sa persistance de sa colonisation du Sahara occidental, en violation du droit internationale. Les craintes de pays africains sur les conséquences d’absence de politique pertinente en matière de lutte contre la culture, la commercialisation et l’exportation illicite de la drogue au Maroc sont plus que légitimes, d’autant plus que dans le dernier rapport de l’ONU sur les drogues, il est clairement indiqué que « le Maroc figure parmi les destinations importantes du trafic d’amphétamine en Afrique  entre 2014 et 2018 », devançant la Zambie, le Mozambique et le Soudan.
Karima Bennour

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