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«L’environnement» dans deux toiles de Zahia Kaci : Une élève du père de l’art pictural algérien Issiakhem

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L’artiste peintre Zahia Kaci, une élève du père de l’art pictural algérien M’Hamed Issiakhem, a proposé aux visiteurs de la wilaya d’El Tarf deux toiles dédiées au thème de l’environnement à l’occasion de sa participation à la deuxième édition des arts plastiques dont la clôture est prévue mercredi en fin d’après-midi.

Exposées depuis dimanche dernier au niveau de la bibliothèque de lecture publique Louise Françoise dite Belkacem Mabrouka, les deux œuvres de la plasticienne, venue de la wilaya d’Alger, touchent à un thème d’actualité, à savoir, a-t-elle confié à l’APS, «le préjudice causé au patrimoine forestier, souvent cible d’incendies dus à l’inconscience des uns et à l’incivisme de certains autres». La symbolique fortement représentée par deux feux, allumés par des quidams, et qui finiront par constituer le départ d’un feu de forêt dont les conséquences néfastes seront ressenties sur la faune et la flore, est d’ailleurs bien perceptible dans les deux toiles. «Attirer l’attention du citoyen en usant d’un langage artistique à la portée des âmes sensibles afin que tout un chacun contribue à la sauvegarde de ce patrimoine naturel, tel est le but recherché à travers ces deux toiles», a expliqué l’artiste peintre qui a, par ailleurs, affirmé s’inspirer, dans la réalisation de ses œuvres, aussi bien des événements ayant marqué le pays que des scènes du quotidien. Aussi, a-t-elle confié, «peindre permet de partager ses ressentis, d’extérioriser ses états d’âmes face à la vie et à ses multiples facettes», tout en rendant hommage à son maître Issiakhem dont elle évoque le souvenir avec une infinie admiration et beaucoup d’égards. Sensible à tout ce qui l’émeut et ébranle sa sensibilité, cette artiste peintre, diplômée de l’école des beaux-arts en 1968, confie avoir ainsi peint sa première toile «La mère et l’enfant» en 1959, alors qu’elle était élève d’Issiakhem, inspirée d’une scène tirée depuis son domicile parental.
Depuis, un parcours pictural jalonné de succès a permis à cette artiste qui jouit d’une expérience de plus de 50 ans dans le domaine, de représenter l’Algérie dans plusieurs expositions, nationale et internationale, dont la plus récente a eu lieu aux Etats Unis en février dernier. Zahia Kaci a soutenu que sa participation à la 2ème édition des plasticiennes, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, coïncidant avec le 08 mars de chaque année, constitue un moment de partage entre femmes artistes venant de divers horizons. C’est aussi une opportunité pour proposer au public des œuvres réalisées, en exploitant une palette très riche et diversifiée, en s’inspirant de toutes les techniques et écoles confondues. «L’artiste, sous l’emprise de son art, peint pour son plaisir car cette activité ne fait pas vivre», a-t-elle souligné, déplorant le manque, voire l’absence, d’un marché dédié aux œuvres d’art en Algérie.
Le même avis est partagé par plusieurs artistes plasticiennes, venues de 11 wilayas du pays exposer leurs toiles et prendre part à des ateliers d’initiation de dessin au profit d’écoliers. Parmi les tableaux exposés, figurent celles des artistes Fouzia Menaouar d’Oran consacrée à la mère, Nafaa Nadjiba de Jijel à la femme berbère, Nora Labaci d’El Tarf avec l’artisanat et les bijoux en argent et Zahia Dehal d’Annaba, avec des tableaux captivants. Organisée par la direction locale de la culture, en coordination avec le palais de la culture, la deuxième édition des arts plastiques a réuni, selon le directeur local de la culture, Adel Safi, une vingtaine de plasticiennes venues des wilayas de Guelma, Alger, Jijel, Oran, Sidi Bellabes, Constantine, Bechar et Sétif, Tizi Ouzou et Souk Ahras, Annaba et El Tarf.
En plus des visites guidées pour découvrir des sites archéologiques de cette wilaya frontalière, les plasticiennes ont participé, durant leur séjour, à des ateliers de dessin, improvisés sur les sites féériques de Lala Fatma (commune El Ayoune), l’arboretum de Tonga et le parc animalier de Brabtia (El Kala) et au centre psychopédagogique d’El Tarf ville, a signalé la même source. Inauguré dimanche dernier, lors d’une cérémonie festive, animée par quatre troupes artistiques locales, ce deuxième salon de l’art plastique, sera clôturé en fin d’après-midi de mercredi.

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