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Le complexe fermera bientôt ses portes pour rouvrir en 2018 : 600 milliards pour relooker Sidi-Fredj

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Le Complexe balnéaire de Sidi-Fredj subira à partir de septembre un relooking complet qui durera jusqu’en 2018, dans le cadre d’une vaste opération de modernisation d’un coût de 600 milliards de centimes, a indiqué l’Entreprise de gestion touristique (EGT) de Sidi-Fredj. L’EGT-Sidi-Fredj est en passe de mettre en place les mesures nécessaires pour la fermeture progressive de tous les espaces relevant du complexe qui s’étend sur 20 hectares, et ce, en vue du lancement du programme « exhaustif et profond » de réhabilitation et de modernisation auquel une enveloppe de 615 milliards de centimes a été affectée, selon le chargé de l’Exploitation et du développement, Larbi Aït-Saïd. Depuis août 2011, le Gouvernement avait affecté des enveloppes financières pour la réhabilitation des unités de l’EGT-Sidi- Fredj en termes d’aménagement, d’équipement et de formation, indique le même responsable dans une déclaration à l’APS. L’opération touchera les quatre unités de Sidi-Fredj: les deux hôtels d’El-Marsa et d’El-Manar, le port de plaisance et les appartements avoisinants, ainsi que le centre « Azur-Plage » et le parking. Conçues en 1972 par l’architecte français Fernand Pouillon, les structures du complexe ont été sérieusement endommagées, d’où l’impératif d’une prise en charge urgente, a rappelé Aït-Saïd, précisant qu’aucune opération de rénovation n’avait été menée depuis l’ouverture du site. Les dommages sont bien visibles sur les façades des hôtels et bâtisses, y compris le port, cœur battant du site, et les espaces perdus et qui auraient pu abriter des restaurants et aires de loisirs. Le programme de modernisation du complexe de Sidi-Fredj « ne se limite pas seulement à l’embellissement de l’aspect extérieur des bâtisses Il s’étend également à des travaux de fond dans l’objectif de faire de cet espace un véritable pôle touristique à la hauteur de la Capitale ». « Il n’est pas non plus question de toucher à l’architecture authentique du site, mais de promouvoir cet espace au rang des complexes balnéaires répondant aux standards internationaux en vigueur », a-t-il ajouté.

Changements profonds au niveau du port et façade relookée
Cœur battant du complexe balnéaire, le centre touristique ou ce qui est communément appelé port de plaisance, verra le lancement des travaux en début 2017, au lancement de l’appel d’offre national, a fait savoir Aït-Saïd. De ce fait, le centre touristique fermera ses portes en vue d’éviter d’éventuels accidents ou désagréments durant les travaux qui concerneront la réhabilitation des pavés du port et des terrasses de cafés, la transformation de la salle de fêtes en salle multiservices, l’extension de la jetée le long du littoral et l’aménagement d’une piscine à l’eau de mer. Outre la transformation des appartements donnant sur le port en hôtels 3 étoiles, le projet de modernisation concernera l’exploitation de la partie des arcades pour l’animation du site, ainsi que la récupération des quatre restaurants qui recouvreront leur vocation première. Par ailleurs, l’Administration de Sidi-Fredj entend régulariser la situation des locaux commerciaux, dont les propriétaires détiennent des contrats de location ayant dépassé le délai légal. Pour ce qui est des contrats de location en vigueur depuis des années, le même responsable a indiqué que la plupart arrivaient à terme, et ne seront reconduits que selon des conditions arrêtées par le centre touristique. S’agissant des chalutiers accostés au port, Aït-Saïd a précisé que l’Administration serait dans l’obligation de les transférer momentanément vers d’autres ports, à l’instar d’El-Djamila ou de Cherchell, comme mesure « provisoire ». Il a, par ailleurs, fait part de la volonté de l’équipe mise en place à cet effet de préserver l’aspect historique et culturel du site pour faire la promotion touristique auprès des visiteurs. Selon Larbi Aït-Saïd, l’EGT n’est pas en mesure d’augmenter la capacité du parking, en l’absence d’assiettes foncières, mais il a été décidé de supprimer les kiosques et de revoir la répartition de la superficie globale, ce qui permettra de récupérer des places. L’état de la route non bitumée, aggravé par la présence de chevaux qui ont transformé le parking en une sorte d’étable, a également été souligné par l’intervenant qui a qualifié la présence d’animaux sur le site d »illégale », notant que l’Administration était déjà intervenue pour chasser, en vain, ces indus occupants. Le projet de modernisation du parking de Sidi-Fredj prévoit sa transformation conformément à un schéma sous forme d’oasis, pour favoriser une gestion optimale du circuit des véhicules et leur stationnement sur une superficie de 5 hectares, ajoute la même source.

Fermeture en septembre de l’Hôtel « El-MARSA »
Le programme de modernisation concernera en premier lieu l’Hôtel « El-Marsa » qui sera fermé pendant 24 mois, durée des travaux de restauration devant débuter en septembre. Ledit Hôtel dont la restauration est confiée à une entreprise algéro-turque devrait retrouver son classement 4 étoiles. Figurant parmi les principales unités du complexe de Sidi Fredj, l’hôtel El-Marsa continue de prodiguer un service touristique de qualité, a indiqué le chargé de l’exploitation de l’Hôtel, précisant que grâce aux travaux de restauration, l’établissement recouvrira sa place dans le domaine touristique au double plan interne et externe. Concernant l’unité « Azur plage », les travaux devaient démarrer simultanément avec ceux de l’hôtel « El Marsa » et du centre touristique, a indiqué Aït Saïd, mais la situation du site qui relevait auparavant de la CNAS n’a pas encore été régularisée. Pour l’hôtel « El Manar », le projet de rénovation devrait lui apporter un nouveau cachet esthétique, selon l’architecte Samia Meklati qui estime qu’en plus de la restauration des façades des bâtisses à travers l’élargissement des balcons, l’hôtel sera doté de 74 chalets, d’un gymnase, d’un restaurant et d’un parking, outre les espaces verts, selon les schémas élaborés par un bureau d’études algérien en coopération avec des bureaux français. Cependant, l’état des fondations des bâtisses de l’hôtel « El Manar » et des autres structures du port « est bon », mais celui des façades et des murs est lamentable, a ajouté Mme Meklati citant des rapports du centre technique de contrôle des constructions, a-t-elle reconnu. La réhabilitation de l’établissement « El Manar » marquera la dernière étape du programme de modernisation du complexe, selon le même responsable. Le directeur de l’Hôtel, Ahmed Benmedour a précisé que 92% des chambres de l’établissement, réalisé il y’a 43 ans, étaient utilisées depuis 23 ans comme résidences sécuritaires, notant que le site comptait 302 chambres. Le dossier en question est soumis aux ministères concernés pour la régularisation de la situation des résidents, en prévision de leur relogement.

Sidi-Fredj, pôle touristique et ressource économique locale
L’EGT-Sidi-Fredj contribue au revenu local de la commune de Staouéli, avec un chiffre d’affaires de 307 millions de dinars, réalisé du 1er janvier au 30 juin 2015, affirmé le chargé de l’exploitation et du développement. L’Hôtel « El Marsa » assure, à lui seul, 6 millions de dinars, alors que le chiffre d’affaires au volet hébergement était de 176 millions de dinars durant le premier semestre de 2015. Les responsables prévoient de doubler l’apport de cet établissement dès la finalisation des travaux de modernisation prévue en 2017. En 2018, le complexe de Sidi Fredj aura un nouveau visage, complètement reloocké, a affirmé M. Aït Saïd. L’intervenant a souhaité que les habitations jouxtant le complexe fassent aussi l’objet de réaménagement, au regard du nombre important de centres, de camps de vacances, et d’agglomérations situés sur la route menant au complexe (15 km).

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