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Ghaza, la résilience algérienne

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«L’Algérie s’était engagée à saisir à nouveau le Conseil de sécurité » a rappelé le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama. Il s’exprimait après l’adoption lundi dernier, pour la première fois depuis l’agression d’Israël contre les palestiniens de Ghaza, de la résolution sur un « cessez-le-feu immédiat ». L’Algérie avait dû s’y prendre à deux fois pour voir une telle résolution adoptée par le Conseil de sécurité onusien. La première fois, le 20 février dernier, la résolution algérienne demandant un cessez-le-feu avait été bloquée par le veto des USA qui avaient une résolution biaisée à mettre au vote. Finalement cette résolution américaine a connu, à son tour l’opposition de l’Algérie et le veto russe et chinois. Lundi dernier ce fut donc la troisième fois qu’une résolution sur « un cessez le feu immédiat à Ghaza » était déposée, par l’Algérie soutenue par les membres élus du Conseil de sécurité. À la grande surprise générale, celle-ci a été adoptée. La résolution insiste, également, sur « la nécessité urgente d’étendre l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils ». L’Algérie venait de tenir sa promesse faite aux palestiniens de ne jamais les abandonner.
En ajoutant que cette résolution « n’est que le début du chemin vers la réalisation des aspirations du peuple palestinien ».
Nos diplomates et à leur tête Amar Bendjama, ont amplement mérité les encouragements du président Tebboune, exprimés la veille lors du Conseil des ministres. Ceci dit et après l’adoption de la résolution de lundi dernier, le Mouvement de la résistance palestinienne Hamas a remercié l’Algérie pour ses efforts. Devant la monstruosité de l’agression ininterrompue d’Israël depuis plus de cinq mois contre la population palestinienne, toutes les solutions permettant l’arrêt des massacres sont bonnes à prendre. Les vieillards, les enfants, les femmes de Ghaza n’en peuvent plus de souffrir. Comment illustrer l’enfer qu’ils vivent au cours du Ramadhan sans rien n’avoir à manger, sous une pluie de bombes. A enterrer leurs morts et à extraire leurs blessés des ruines de leurs maisons détruites ? C’est cette souffrance que les Algériens, à leur tête leur président de la République, ne supportent pas. Pour sa part et dès l’adoption, le SG de l’ONU, Antonio Guterres, a précisé que « l’échec d’une non-application de la résolution serait impardonnable ». Tout comme l’Algérie qui a précisé « qu’il était du devoir du Conseil de sécurité de garantir l’application de ses résolutions », il est indéniable que le texte adopté constitue une réelle pression sur l’entité sioniste. Mieux l’abstention américaine est une fracture dans « l’inconditionnalité » du soutien que les États-Unis avaient toujours apporté à Tel Aviv. Ainsi et progressivement, l’isolement et la maitrise du monstre qui menace toute la planète est inéluctable !
Zouhir Mebarki

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