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EXPLOSION DES CONTAMINATIONS À LA COVID-19 : Les hôpitaux, les laboratoires et les pharmacies sous tension

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La hausse sans précédent des cas positifs au Covid-19 qu‘enregistre l’Algérie depuis plusieurs jours, en raison de la forte contagiosité du variant Omicron, est à l’origine d’un débordement des structures hospitalières qui reçoivent quotidiennement un nombre interminable de patients. C’est le cas de le dire aussi au niveau des pharmacies, ou la forte demande en médicaments a même provoqué une rupture des stocks.
Une situation que confirment les professionnels de la santé de plusieurs établissements hospitaliers. C’est le cas entre autres du Pr Yacine Kheloui de l’hôpital de Blida qui a fait état, en effet, d’un débordement des services dédiés à la prise en charge des personnes atteintes par la Covid19. « On a pris la décision d’ouvrir le maximum de structures pour accueillir le flux de malades Covid-19 qui ne cesse d’augmenter » a-t-il affirmé.  Selon Merzouk Ghernaouat, chef de service pneumologie au CHU de Beni Messous, cette flambée des cas est due essentiellement à la propagation du variant Omicron.  Au niveau de l’hôpital Mustapha d’Alger on enregistre 5 à 7 décès par jour et de nombreux cas graves parmi les personnes non vaccinées. À cet effet, les spécialistes et les responsables réitèrent leurs appels au respect des mesures de protection et à  se faire vacciner pour sortir rapidement de cette vague redoutable.

Rush sur les tests antigéniques
Moins chers et plus simples d’utilisation, les tests antigéniques sont très demandés, en cette période de quatrième vague du covid19. D’ailleurs disponibles en pharmacie, ces «autotests» évitent aux usagers de se retrouver dans les files d’attente des hôpitaux et des laboratoires d’analyses déjà pris d’assaut. Un moyen de dépistage du Covid-19 recommandé par les spécialistes mais qu’une mauvaise utilisation peut forcement conduire à de faux résultats et des faux négatifs. En effet, seule une maîtrise de la technique de l’utilisation de ces tests peut assurer des résultats fiables.
Les médecins et le personnel des labos invitent souvent les personnes à refaire le dépistage à leur niveau, car doutant des résultats obtenus en fonction de l’état de santé des patients. S’exprimant, hier, à ce sujet, le président de la Société algérienne d’immunologie, le professeur Kamel Djenouhat, a lancé un appel aux responsables des structures hospitalières de rendre disponibles et accessibles les tests antigéniques. Ceci en vue d’une meilleure maîtrise de la propagation du Coronavirus, notamment dans son dernier variant Omicron a forte contagiosité. Djenouhat a rappelé à ce propos la dernière instruction du président de la République lors de sa réunion avec le Comité scientifique appelant à rendre accessible à tout le monde les tests. « Le prix d’un test est hors de portée du citoyen, surtout lorsque plusieurs membres d’une même famille sont atteints », fait-il remarquer. Quant à la fiabilité du test antigénique par rapport au PCR, le professeur explique que la différence entre les deux n’est pas au niveau de la fiabilité mais plutôt la sensibilité. «La seule différence est que le PCR se positive un jour avant l’antigénique».  Par ailleurs, il se trouve qu’avec ce dernier variant du virus, l’Omicron, le test ne se révèle positif qu’à partir du quatrième ou cinquième jour et il reste positif jusqu’à huit à dix jours ».

Attention à l’automédication
D’autre part, des spécialistes ont mis en garde contre l’automédication et l’utilisation abusive de certains médicaments par des citoyens craignant d’attraper le Covid-19 suite à la récente flambée des contaminations par le variant Omicron. À cet effet,  le chef du service « médecine interne » à l’Établissement public hospitalier (EPH) de Birtraria, Pr Ammar Tebaibia, a tiré la sonnette d’alarme sur l’amplification du phénomène de l’automédication et de l’utilisation abusive de certains types de médicaments pour le traitement du Covid-19, à l’origine d’une « forte pression » sur ces médicaments au niveau des pharmacies d’officine. « Pourtant, il est inutile de prescrire des antibiotiques, des anticoagulants et des corticoïdes à des malades qui ne souffrent pas d’inflammation ni d’obstruction artérielle », a expliqué le spécialiste, faisant observer que très peu de malades contaminés par le variant Omicron, qui est moins virulent que ses prédécesseurs, ont besoin d’oxygène. Appelant ses collègues médecins à respecter le protocole et les consignes du ministère de la Santé à cet égard pour préserver la santé des citoyens.
« 94% des décès Covid-19 sont des cas non vaccinés »
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a fait savoir dimanche que 94 % des décès au coronavirus sont des cas non vaccinés et que 80% des patients hospitalisés n’ont également pas reçu de vaccin. Dans le détail, le ministre a précisé que 8 patients sur 10 parmi les hospitalisations dues aux complications du covid ne sont pas vaccinés contre l’épidémie. C’est le cas, a-t-il précisé, de tous les patients admis aux soins intensifs et sous respiration artificielle. D’autre part, le comité scientifique chargé de l’évolution de la pandémie du Covid en Algérie, a fait savoir que le nombre de vaccinés à l’échelle nationale ne dépasse pas les 13 millions. Du point de vue des spécialistes, ce chiffre est loin de permettre au pays d’atteindre l’immunité collective. Devant cet état de fait, il faut dire que l’urgence d’aller se faire vacciner est plus que jamais requise, d’autant qu’une nouvelle grande campagne de vaccination sera prochainement lancée par le ministère de la Santé.
Ania N. CH.

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