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Equipe nationale, Faf : il faudra patienter

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Très attendue, la réunion du Bureau fédéral de la FAF (BF), tenue samedi dernier au Centre Technique National de Sidi Moussa (CTN) a tourné court. Rien de spécial à retenir. Du moins pas concernant les sujets les plus brûlants, l’opinion, qui espérait du nouveau, se montrant déçue par l’absence de décisions, les plus importantes ayant été, contre toute attente, différées à d’autres délais.

Jusqu’après la tenue de l’assemblée générale élective (AGE), même si, et concernant l’avenir du président de l’instance en charge de la gestion du football national, l’incontournable (jusqu’à quand ?) Hadj Mohamed Raouraoua, que beaucoup de gorges profondes estiment en fin de parcours et donc plus éligible, l’intéressé, selon toute vraisemblance (on en saura un plus lors de l’opération de recueil des candidatures à sa succession) montrant des signes évidents, au cours de ce conclave finalement pas aussi spécial que ça, que le moment était venu (sauf rebondissement, et le suspense demeurant entier), pour lui, de céder un fauteuil devenu plus qu’encombrant au plus fort d’une campagne médiatique féroce le visant particulièrement et tournant, par moments, aux règlements de comptes. A un lynchage en règle. Un BF somme toute normal et dans la ligne de conduite de son N°1 qui, et en ne se prononçant pas ouvertement sur son avenir à la tête d’une structure qu’il dirigea de main forte, pour ne pas dire de main de maître, les observateurs, unanimes, lui reconnaissant beaucoup de mérite dans la conduite des affaires avec des bilans indiscutablement positifs. Un BF, n’ayons pas peur de le dire, ne nous apprendra rien, sinon que les choses (renouvellement de l’instance, entraîneurs des E.N A et A’, entre autres dossiers prioritaires) resteront en l’état tant que l’échéance tellement décisive du 20 mars (un rendez-vous ne devant ressembler à aucun autre, tant le personnage, qui aura accumulé les succès, quoi qu’on puisse dire, et ce, à tous les niveaux, a montré de la poigne, sinon un art consommé du pouvoir) avec une certaine décantation. Raouraoua, dont la tête est demandée avec véhémence par certaines parties non dénuées d’arrière-pensées, a donc pris (pour rester dans le jargon footballistique) tout le monde à contre-pied en donnant à ce qui pourrait ou devrait constituer sa der des ders avant que ne sonne (les guillemets s’imposent, on se l’accorde) l’heure du changement, la décision finale devant sortir des urnes, si tant est le jeu démocratiques sera respecté lorsqu’on sait que nombre de présidents, parachutés, ont donné l’impression, jamais démentie, de passer comme des colis à la poste et sans trop de suspense, l’heureux élu étant imposé à une AG passée maîtresse dans l’art des mains levées et des «oui» de circonstance. Qui applaudit, on le devine, à tous les coups avant de «prendre son courage à deux mains» et d’aller vider son sac en coulisses.
Raouraoua, en connaisseur des lieux et des têtes qui les hantent sans jamais peser sur le cours des évènements, s’est limité au strict minimum. Sans se perdre en conjectures ni donner du grain à moudre aux spéculations et autres sources sûres quant à son vœu, ses véritables intentions dans la course à un nouveau mandat.
Ce qui fera dire à tous que la montagne a accouché d’une souris, l’attente concernant les «nouveautés» étant allongée d’au moins deux grosses semaines (le 27 février en cours avec «l’élection de la commission électorale chargée de recueillir les candidatures des membres de l’assemblée générale qui ambitionnent de présider ou de siéger au sein du futur bureau fédéral» pour reprendre les termes utilisés dans le communiqué ayant sanctionné le BF de samedi, à charge pour ce dernier, bien sûr, de «conduire une transition responsable et sereine afin de préserver les acquis du football national jusqu’à la fin de son mandat.»), la tendance devant être rythmée par dame rumeur et les multiples relais appelés à «éclairer» l’opinion de leurs immenses talents de faiseurs de «nouvelles» et de commentaires aiguisés.
Entre ceux qui soutiennent mordicus que Raouraoua, plus que jamais dans l’œil du cyclone (donc partant à la fin de son mandat) et qu’on dit «lâché» par les pouvoirs publics (on retiendra, notamment, la montée au créneau du premier responsable du secteur, le MJS El Hadi Ould Ali qui, et dans des propos sans concession, l’invitera à assumer son échec et, indirectement, aller voir ailleurs, lire ne pas se présenter pour un autre mandat olympique) et tous ces «proches» et fuites impossibles à confirmer ou vérifier (on parle de certains membres du BF s’exprimant dans l’anonymat), entretenant la confusion et confirmant que le président, nullement affecté par les critiques (le communiqué du BF, à ce sujet, ne ratera pas l’occasion de dénoncer les «débordements verbaux, l’outrance, la calomnie et les insultes innommables envers les joueurs, le staff technique et les dirigeants (…) déplore et condamne cette violence injustifiable.») ayant suivi le ratage monumental des «Verts » au Gabon dans la dernière édition de la CAN qu’ils quitteront sur la pointe des pieds, n’a rien perdu de sa verve et se préparerait même à entrer dans la course à sa succession. En attendant la date butoir du 16 mars, jour de la tenue de la Commission des candidatures et la promulgation de la liste finale des candidats retenus pour le sprint final du 20 mars, il coulera beaucoup d’encre et de salive sous les ponts.
Le flou total. En attendant également ce rendez-vous électoral, on se donnera tout le temps de commenter «les critères d’éligibilité des candidats tels que rappelés par le même B.F.
Messieurs à vos «connaissances» pour nous sortir le nom visé en premier par cette précision qui fait déjà des vagues : «Ne sont pas éligibles aux organes et instances de la FAF : les membres élus des structures et organes du football national qui n’ont pas obtenu le quitus lors de leur assemblée générale de fin de mandat, les membres élus qui ont démissionné de leur poste des structures et organes du football national sans motifs valables, ainsi que les membres de la FAF qui n’ont pas assisté à trois (03) assemblées générales ordinaires précédant l’assemblée générale élective et ce, sans justification.» Que faut-il en déduire?
Par Azouaou Aghiles

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