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Chlef : l’allaitement au sein en débat à Ténès

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A l’occasion de la célébration de la Journée international de l’allaitement (JIA) coïncidant avec la date du 29 mars de chaque année, le service de la maternité de l’hôpital Zighout-Youcef » de Ténès a voulu, comme à son accoutumée, marquer l’évènement en organisant, mardi dernier, une campagne d’information et de sensibilisation sur les bienfaits du lait maternel.

Dans une brève allocution devant un parterre de jeunes femmes, une gynécologue a souligné à l’adresse des présentes que «le lait maternel, de par ses qualités nutritives, est l’aliment idéal pour les nouveau-nés et les nourrissons». Selon cette dernière «l’initiation précoce à l’allaitement maternel dans l’heure suivie de la naissance est de 50%. Le taux d’allaitement exclusif pendant les 6 premiers mois a régressé considérablement. Parmi les facteurs de la régression il y a l’activité professionnelle des femmes». D’où la question posée : «allaiter et travailler est-il possible ?». «Très difficile de concilier les deux» nous a confié M.Bengueniche Nacer, sous-directeur de l’hôpital de Ténès. Quant à la pédiatre exerçant au niveau de la maternité, elle a fait savoir que « le lait maternel est l’aliment idéal pour les nouveau-nés et les nourrissons. Il apporte tous les nutriments nécessaires à leur développement et contient des anticorps qui les protègent des maladies courantes telles que la diarrhée et la pneumonie, les deux premières causes de mortalité des enfants dans le monde. Au-delà de ses bienfaits immédiats, l’allaitement maternel aide à rester en bonne santé tout au long de la vie. Une fois adultes, les personnes qui ont été allaitées au sein ont souvent une tension artérielle et une cholestérolémie plus basses et souffrent plus rarement de surpoids, d’obésité ou du diabète de type 2;d’ailleurs, dira-t-elle l’OMS (Organisation mondiale de la santé) recommande vivement l’allaitement au sein exclusif pendant les six premiers mois suivant la naissance. De six mois à deux ans, voire plus, l’allaitement doit être complété par des allaitements solides. En outre : l’allaitement au sein doit commencer dans l’heure suivant la naissance. L’enfant doit être allaité «à la demande», aussi souvent qu’il le désire nuit et jour. «Les biberons ou les tétines sont à éviter pour maintenir les montées de lait. Les tétées doivent être fréquentes», a-t-elle martelé. Une psychologue également présente à cette journée fera remarquer que «l’allaitement est un moment d’échanges privilégié entre la mère et son enfant qui renforce les liens affectifs. De nombreux spécialistes dira-t-elle, insistent sur l’importance de l’allaitement sur le comportement psychoaffectif du nourrisson. D’ailleurs, la physiologie de la lactation dépend de ces liens affectifs. La succion du mamelon déclenche au niveau de l’hypophyse de la mère la sécrétion de prolactine (réflexe somatique) qui détermine la sécrétion lactée. La succion dans une ambiance affective et confortable déclenche la sécrétion post hypophysaire d’ocytocine (réflexe psychosomatique) qui est responsable de l’éjection du lait. Selon que le comportement de la mère est dominé par l’anxiété ou la confiance, ces réflexes seront perturbés ou favorisés. En matière de psychologie, il faut savoir ne pas être exclusif et dogmatique : il est évident que mieux vaut allaiter avec plaisir qu’avec peine » a conclu la psychologue. à l’issue de ces interventions, un débat s’est instauré au cours duquel de nombreuses questions ont été soulevées et qui, bien évidemment, ont été suivies de réponses faites dans un langage à la portée de toutes les femmes présentes.
Bencherki Otsmane

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