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Blida : Pénurie cruciale d’eau potable à L’Arbaâ

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Une quinzaine de jours avant le Ramadhan, les habitants de la commune de L’Arba qui dépassent largement les cent mille habitants ont commencé à subir un rationnement stressant de l’eau, qui n’était distribuée qu’avec parcimonie dans les robinets.
Au début et croyant à une panne d’un ou deux jours, ils ont pris leur mal en patience avant de se rendre compte que cette situation allait s’étendre dans le temps, avec toutes les conséquences que nous pouvons imaginer. Le mois de Ramadhan que nous avons passé particulièrement chaud cette année a été vécue difficilement par les citoyens du fait, du manque d’eau et nombreuses ont été les familles qui ont fait appel aux propriétaires de camions citernes pour les approvisionner deux à trois fois par semaine au prix de 800 DA à chaque fois. Les abonnés de l’ADE se sont déplacés à maintes reprises vers les bureaux de cette entreprise situés au niveau du château d’eau du centre-ville, mais ils ne reçoivent aucune réponse satisfaisante. Au contraire, certains employés leur parlent avec arrogance et leur ‘intiment’ l’ordre de patienter. Quand nous nous sommes rendus sur place, nous avons trouvé un homme d’un certain âge très en colère contre les fonctionnaires de l’ADE ainsi que le chef de centre qui était présent et qui essayait de résonner l’abonné. Ce dernier leur demandait pour quelle raison il ne recevait pas d’eau chez lui depuis plusieurs mois, chose à laquelle ils ont répondu qu’il y avait des pannes. Le citoyen leur reprocha de lui avoir promis qu’un camion-citerne allait lui être envoyé pour l’approvisionner lui et ses voisins, mais il n’a rien vu venir : « je ne sortirai d’ici que lorsque vous m’enverrez le camion, je veux de l’eau, si vous ne pouvez pas assumer vos responsabilités, vous n’avez qu’à en laisser le soin à d’autres » ne cessait-il de répéter. Un autre citoyen, enseignant de son état, s’est aussi rendu pour demander les raisons de cette pénurie, mais un employé lui lança : « il y a des gens qui ne reçoivent pas d’eau dans leurs robinets pendant des mois sans rien dire et vous, vous ne pouvez pas patienter deux ou trois mois ? ». Le pauvre enseignant préféra se retirer et appeler un propriétaire de camion-citerne pour l’approvisionner en eau. Ailleurs, nous pouvons remarquer des habitants trimballer des jerricans d’une mosquée à une autre, pour les remplir de ce liquide précieux qui leur fait défaut pendant cette canicule, en plein mois de carême. Les citoyens qui se rendent pour demander des explications sur cette restriction, les responsables de l’ADE expliquent qu’il n’y a que cinq forages et que les pompes de trois d’entre eux sont défectueuses. Mais nous apprenons de la bouche d’autres responsables locaux que le nombre de forages est passé de 16 à 32 depuis 2010 à ce jour. La question reste posée : où va l’eau pompée des autres forages et pourquoi ne pas dire la vérités aux clients ? Il n’y a d’ailleurs qu’à faire un tour dans certains quartiers pour voir que les résidents ont de l’eau à profusion et qu’ils s’en servent même pour laver leurs voitures ou arroser les trottoirs tous les jours. Une autre remarque est faite par tout le monde : le quartier Raïs situé à quelques quatre kilomètres de L’Arba, mais rattaché à la wilaya d’Alger reçoit l’eau H24 et à une pression assez forte. Faut-il alors faire partie de la wilaya d’Alger pour être déclarés citoyens algériens de première catégorie ?
Hadj Mansour

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