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ALGÉRIE – MAURITANIE : Le dossier de la sécurisation des frontières sur la table

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Co-présidée par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Adil Hamimid, et son homologue mauritanien, Mohamed Mahfoud Ibrahim Ahmed, la première session de la Commission mixte de sécurité algéro-mauritanienne consacrée entre autres à l’examen des voies et moyens permettant l’intensification de la coordination sécuritaire entre l’Algérie et la Mauritanie, s’est tenue à Nouakchott, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire diffusé samedi.

Cette rencontre de haut niveau s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération algéro-mauritanienne, dans le but de faire face aux défis communs posés par la conjoncture régionale, notamment au niveau de la bande frontalière entre les deux pays. Il est aussi question de la mise en œuvre des conclusions de la 1ère session du Comité bilatéral frontalier, tenue à Alger les 8 et 9 novembre 2021.
Il s’agit également, ajoute la même source, d’une opportunité pour les deux parties pour relever « la nécessité de sécuriser et protéger les frontières, en mettant l’accent sur la lutte contre toutes formes de crime organisé transfrontalier et ses répercussions sur la sécurité des deux pays, et en œuvrant à intensifier les passages frontaliers ». Au cours de cette session, les moyens à mettre en œuvre pour sécuriser le projet de réalisation de la route reliant Tindouf à Zouerate, et de la ligne maritime reliant les deux pays, ouverte en février 2022, outre l’organisation des sessions de formation au profit des cadres civils et de sécurité mauritaniens, ont été examinés. À souligner que le procès-verbal de la première réunion de cette commission portant sur la mise en œuvre des recommandations issues des travaux, a été signé par les deux parties. Adil Hamimid, qui était accompagné par une délégation importante dans une visite à Nouakchott qui s’est étalée sur trois jours (du 25 au 28 janvier), a exprimé, à l’occasion « la disponibilité de l’Algérie à accompagner et renforcer les capacités des cadres mauritaniens », tout en soulignant l’importance de la formation continue.

Plusieurs accords signés depuis septembre
Pour rappel, lors de la préparation à Nouakchott, de la 19e session de la Grande Commission mixte algéro-mauritanienne de coopération, qui s’est tenue en septembre dernier, le ministère des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures de base, a réaffirmé sa pleine disponibilité pour la réalisation du projet de route reliant Tindouf à Zouérate (Mauritanie) sur une distance de 773 km. En décembre dernier un protocole de mise en oeuvre du mémorandum d’entente relatif au projet de réalisation de cet axe routier a été signé par les deux parties. La directrice des routes et des autoroutes au ministère de Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures de base, Sonia Adafer, avait alors réitéré la pleine disponibilité de l’Algérie à réaliser ce projet vital, tant pour les études y afférentes que pour la liste des entreprises auxquelles sera assignée cette mission.
Il est à noter que le financement et le suivi de ce projet sont assurés par l’Etat algérien représenté par l’Agence algérienne de Coopération internationale. Selon le régime juridique de concession, le droit de gestion de la route après sa réalisation, reviendrait à la partie algérienne pour une durée de dix ans après son entrée en service, renouvelable implicitement.
Lors de cette 19e édition mixte, rappelle-t-on, 26 accords bilatéraux dans divers domaines, dont la justice, l’intérieur, les travaux publics et les transports, l’énergie et les énergies renouvelables, la pêche, l’agriculture, l’enseignement supérieur et formation professionnelle, le commerce et la promotion de l’investissement ont été signés.

La route Tindouf – Zouerate revêt une importance stratégique
L’Algérie veut faire son entrée dans ce pays voisin pour s’imposer dans la région en véritable force économique à la quête de marchés africains à grandes opportunités pour exporter sa production vers la Mauritanie, et vers d’autres pays du continent noir. Cet axe routier reliant les deux pays est un atout majeur pour l’Algérie lui permettant de réaliser une dynamique économique en sus du développement des zones frontalières entre les deux pays. Cette volonté de booster davantage la coopération bilatérale algéro-mauritanienne a été traduite, il y a à peine une semaine, par la tenue à Nouakchott, la capitale mauritanienne, d’une foire des produits algériens et au cours de laquelle, sept accords ont été signés entre des entreprises économiques des deux pays, en marge du forum économique algéro-mauritanien.
Pour la Mauritanie, la réalisation de cette route revêt une importance stratégique et géopolitique, car elle place ce pays au cœur des deux corridors (Le Caire-Dakar) et (Alger-Dakar) et lui permet d’avoir une liaison routière avec trois États maghrébins (Algérie, Tunisie et Libye), ce qui s’inscrit ainsi dans le cadre des démarches intenses que déploie l’Algérie en vue d’aller vers le Grand Maghreb relié à tous les niveaux.
À rappeler que le mémorandum d’entente qui a été signé, en décembre écoulé, intervient en concrétisation de la volonté politique de raffermir les relations de coopération bilatérale, exprimée par les dirigeants des deux pays lors de la visite d’État qu’avait effectuée en fin décembre écoulé à Alger, le président mauritanien, Mohamed Ould Cheïkh El-Ghazouani.
Brahim Oubellil

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