L’Algérie, après avoir passé commande auprès du laboratoire Gamaleïa de Moscou des lots du Spoutnik V, a conclu un deuxième accord avec le chinois Sinovac pour la livraison, courant janvier, du vaccin « CoronaVac ».
Soit, deux produits pharmaceutiques contre la Covid-19 avec lequels laquelle le pays s’apprête à mener une large campagne de vaccination des populations cibles. Ainsi, le Gouvernement s’est réuni hier après-midi sous la férule du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, autour de quatre à cinq questions, desquelles sort du lot le dossier qui constitue l’urgence du moment : le vaccin contre la Covid-19 et le lancement de la campagne de vaccination. Deux opérations d’un processus qui devra inéluctablement être réalisé ce mois de janvier. En sus, à l’arrivée imminente du russe « Spoutnik V » s’ajoute le vaccin chinois «CoronaVac », comme deuxième produit sur lequel le Gouvernement a pris option.
La réunion de l’Exécutif, à laquelle ont pris part bon nombre de ministres, à commencer par Abderrahmane Benbouzid (Santé), directement impliqué dans le dossier du vaccin contre la Covid-19 aux côtés du Comité scientifique en charge de l’évolution de la pandémie, intervient à point nommé. Et pour cause, la semaine a été marquée par une polémique née des déclarations, contradictoires les unes aux autres, sur la date exacte de l’arrivée du Spoutnik V. Au porte-parole du Comité scientifique, Dr Fourar qui a annoncé la réception des premiers lots du produit russe, soit le mardi ou le mercredi suivant, le ministre de la Santé recadre le propos et maintient de fait le suspens. Au demeurant, les choses rentrent dans l’ordre, au niveau de la coordination de la communication du moins, maintenant que le Gouvernement, faisant parler sa voix prépondérante, a annoncé l’arrivée des deux vaccins, russe et chinois, courant de ce mois. Bien que la date n’a pas été arrêtée, les Algériens auront au moins à se fixer sur ce rendez-vous, dont la campagne de vaccination devra tout aussi être entamée en ce janvier.
Enfin, il convient de rappeler que l’Algérie a opté pour les vaccins russe et chinois, non seulement parce que ce sont deux pays amis et alliés, mais aussi en raison du rapport prix/efficacité des deux produits.
Farid Guellil
