La 6ème édition du Festival international du conte et du récit de Constantine, organisée par l’association Ken ya ma ken (Il était une fois), a été clôturée en beauté mercredi soir au théâtre régional de Constantine (TRC) en présence d’une assistance nombreuse.
Le sixième acte de ce festival qui, au fil des éditions, a su se positionner dans le paysage culturel de l’antique Cirta, a vu défiler des conteurs venus de différents horizons qui ont narré des contes d’ici et des légendes d’ailleurs, portant les spectateurs à la lisière de l’imaginaire et du réel. En lever de rideau, le comédien constantinois Mohamed Chérif Bouaker a emmené l’auditoire vers un monde fantastique où les djins font le procès des sultans et les hommes se battent pour leur survie contre des phénix, démontrant que peu importe le rang, nul être n’est à l’abri d’un malheur. D’une présence scénique remarquable, la Russe Marianne Stychkov prend le relais coiffée d’une chapka comme pour rappeler le froid sibérien et planter le décor de son histoirien avec son timbre ensoleillé, a relaté les aventures de trois frères chasseurs de rennes dans la forêt de la Taïga. A son tour, la Marocaine Sabah Maach, raconte avec beaucoup d’éloquence, l’histoire d’un vieux pécheur qui, sans raison aucune, ne cesse de rêver d’une lointaine ville qu’on appelle Constantine. Hanté par ces rêves, le vieil homme décide d’entreprendre un long et périlleux voyage dont l’issue changera à jamais sa vie. La révélation de la précédente édition, l’Algérien Amine Hamlili a quant à lui choisi de narrer une histoire traitant des sempiternels problèmes de couple provoquant l’hilarité d’un public visiblement conquis par le sujet. En clou du spectacle, Amine Hamlili, Marianne Stychkov et Sabah Maach ont repris, en français en russe et en arabe, le célèbre conte d’Alexandre Pouchkine, «Le Poisson d’or». Véritable fait marquant de l’édition 2016, la programmation de one man show et de spectacles humoristiques offerts par les comédiens Salah Ougrout et Nesrine Belhadj, aura permis à l’association Kan Ya Ma Kan d’ajouter une nouvelle corde à son arc. Les enfants ont eu droit également à un aprés-midi de conte, lors de cette édition, où servis par le décor féérique du palais Ahmed Bey, Amine Hamlili, Hamza Litim et Salah Torki ont transporté les enfants dans le monde fascinant des légendes. Ouverte samedi dernier, la sixième édition du Festival international du conte et du récit de Constantine a vu la participation d’une dizaine d’artistes, portés par le désir de perpétuer l’art de l’oralité, venus de plusieurs pays.
