Accueil ACTUALITÉ 43 personnes assassinées par daesh au Nord-Mali et le G5 Sahel incapable...

43 personnes assassinées par daesh au Nord-Mali et le G5 Sahel incapable de réagir : «La politique de sous-traitance de la guerre mènera à une guerre civile au Mali !»BLE DE RÉAGIR «La politique de sous-traitance de la guerre mènera à une guerre civile au Mali !»

0

Deux raids meurtriers des éléments de Daesh à la frontière nigéro-malienne sont venus remettre au devant de la scène l’inanité du G5 Sahel, qui ne donne pas l’impression, du moins jusqu’à maintenant, de savoir où et quand réagir.

La majorité de la presse papier et électronique du Nord-Mali a rapporté hier, le raid meurtrier lancé par des éléments de Daesh au Grand Sahara sur le campement d’Aklaz, tuant 12 civils de la communauté Idaksahak dont des vieillards et des jeunes. C’était vendredi, le lendemain, samedi, c’est-à-dire hier, les assaillants ont encore récidivé en opérant une incursion meurtrière dans le campement Awakassa, tuant froidement 31 personnes toujours de la communauté Idaksahak dont des vieillards et des jeunes.
Le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) de Moussa Ag Acharatoumane a été le premier à réagir ; les forces du MSA ont lancé une offensive contre les terroristes et au moins quatre d’entre eux ont été abattus et contraignant les autres à la fuite.
Dans un communiqué rendu public hier, le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) de Moussa Ag Acharatoumane a fermement condamné «ces crimes de masse perpétrés par ces criminels sanguinaires, sans foi ni loi contre des populations civiles Idaksahak sans défense».
Le MSA a également lancé un appel pressant aux gouvernements du Mali et du Niger afin qu’une initiative sérieuse soit engagée, en vue de mettre immédiatement fin aux crimes abominables qui sont commis. De même qu’il a invité la division des droits de l’homme de la MINUSMA et les autres organisations de défense des droits de l’homme à mener des enquêtes pour situer les responsabilités.
L’État islamique Daesh, par le biais de sa franchise le Mujao est désormais présent à cheval entre le Mali et le Niger, curieusement là où les bases de drones américains et français sont le plus actifs ; le G5 Sahel, mis sur pied depuis plusieurs mois mais absent du terrain, confirme qu’il demeure incapable de réagir à temps, parce que coupé des populations et n’ayant aucune expérience dans un domaine qui a fait échouer les États les plus puissants.
S’exprimant sur le sujet, dans une déclaration faite au « Courrier d’Algérie», Hmata Ag Hantafaye, un ancien leader de la rébellion de 1991, aujourd’hui expert et consultant en sécurité vivant à Bamako, estime que «ce que la France et ses alliés européens, américains et africains n’ont pas pu faire depuis 5 ans, ce n’est pas nos enfants recrutés à la hâte et non formés qui vont le faire !».
Pour Hamata, «cette politique de sous-traitance de la lutte contre le terrorisme ne fera que créer une guerre civile au Mali. Ça a été le cas à Kidal, puis dans le Centre, au pays dogon et maintenant à Menaka. Aucun mouvement et aucune milice ne peut éradiquer le terrorisme. Les analyses faciles amènent toujours à la catastrophe. La solution est nationale et commence par le retour de la confiance entre nos diverses populations».
F.O.

Article précédentAutomobile : Kia Al Djazaïr entame la livraison de la nouvelle Rio
Article suivantAdoption par le conseil de sécurité de la résolution sur le Sahara Occidental : Köhler réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué ?