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VISITE D’UNE MISSION DE L’OIT EN ALGÉRIE : La CGATA campe sur sa position

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Après avoir appelé au report d’une visite d’une délégation de l’Organisation internationale du Travail (OIT) en Algérie, la Confédération générale autonome des travailleurs algériens CGATA a décliné une invitation pour une réunion avec cette mission «chargée de s’enquérir de la situation syndicale dans le pays» et dont la visite a duré 3 jours, à savoir du 21 au 23 mai derniers.
Selon Rachid Malaoui, la position de la CGATA a été très claire concernant cette visite. Contacté, hier, il a affirmé en effet que sa Confédération a refusé de s’entretenir avec cette mission de l’OIT bien qu’elle soit à l’origine de sa venue en Algérie. Estimant que le moment n’est pas opportun pour une telle rencontre compte tenue de la situation que traverse le pays, Malaoui souligne que son syndicat ne peut pas agir contre ses principes. Il considère, à ce propos, que le gouvernement actuel est illégitime car rejeté par le peuple, ne peut pas recevoir de délégation et s’entretenir avec elle. De plus, ajoute-t-il, la confédération ne peut pas rencontrer une délégation qui a été reçu par un gouvernement illégitime. «C’est pour cette raison que nous avons demandé de reporter cette visite et ce jusqu’à l’installation d’un gouvernement légitime reconnu par le peuple » dira encore Malaoui, appelant les organisations sydnicales, qui ont pour leur part accepter de se réunir avec cette délégation de l‘OIT, à assumer leur responsabilité. De son côté la confédération des syndicats algériens (CSA), a fait savoir que «sur invitation de la délégation de l’OIT, qui a séjourné en Algérie durant 3 jours avec l’aval des autorités algériennes et suite à  sa saisine l’année dernière par la CSA sur les dépassements et l’entrave au libre exercice syndical, une réunion s’est tenue mercredi 22 mai 2019 à 15 h au siège de l’OIT à  Alger ». Durant cette réunion, la même source a affirmé qu’ « il a été question de discuter de l’entrave  au libre exercice syndical en Algérie, de la situation des libertés syndicales, des dossiers du code du travail et de la retraite, des licenciements de nos camarades du syndicat snap des postes et télécommunications, que la justice a rétabli dans leurs droits mais la direction des PTT refuse de les réintégrer : Nekkache Mourad et Tarik  ainsi que du coordinateur de wilaya CLA de Ghardaïa emprisonné pour avoir dénoncé la corruption au niveau de la direction de l’éducation de Ghardaïa et aussi du cas des coordinateurs de wilaya de Relizane».  «Nous avons aussi discuté du refus des autorités algériennes d’agréer notre Confédération des syndicats algériens comme le stipule la convention 87 signée par l’Algérie » ajoute la CSA qui souligne, , qu’ «en aucun cas il n’a été question de discuter de la situation politique et des affaires internes de notre pays ».
Ania Nait Chalal

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