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Syrie : le régime accepte l’accord de cessez-le-feu

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L’arrêt des hostilités, décidé par Washington et Moscou, doit prendre effet le 27 février à minuit. La première tentative, vendredi dernier, s’était soldée par un échec.
La proposition russo-américaine sur la cessation des hostilités en Syrie a été acceptée par le régime de Damas, qui a prévenu cependant qu’il continuerait à combattre les « groupes terroristes » dont l’organisation État islamique (EI) et le Front Al-Nosra, exclus de l’accord. « La République arabe syrienne annonce qu’elle accepte la cessation des hostilités, sur la base de la poursuite des opérations militaires pour lutter contre le terrorisme de Daech (acronyme en arabe de l’EI, NDLR), le Front Al-Nosra et les autres groupes terroristes qui leur sont liés, conformément à l’annonce russo-américaine », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué parvenu à l’Agence France-Presse.

« Beaucoup de travail à faire pour l’appliquer »
« En vue de garantir le succès de la cessation des hostilités prévu samedi, le gouvernement syrien est prêt à coordonner avec le côté russe pour déterminer quels sont les régions et les groupes armés qui feront l’objet du cessez-le-feu », poursuit le ministère. L’accord russo-américain exclut l’EI, Al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda), mais aussi des organisations classées « terroristes » par le Conseil de sécurité de l’ONU et non identifiées dans le texte. À Riyad, où des groupes clés de l’opposition syrienne étaient de nouveau réunis lundi 22 février, un porte-parole du Haut Comité des négociations (HCN) a indiqué que « les rebelles (étaient) en train d’étudier l’accord (de cessez-le-feu) ». « Nous en discutons avec l’envoyé spécial américain pour la Syrie, Michael Ratney », a affirmé Riad Naasan Agha. De son côté, le secrétaire général de l’ONU a salué l’annonce américano-russe comme un « signe d’espoir pour la population syrienne ». Ban Ki-moon a aussi « exhorté les parties prenantes à (le) respecter », ajoutant qu’il « reste beaucoup de travail à faire pour l’appliquer ». Depuis le début de la guerre en Syrie, le régime ne fait aucune distinction entre militants, rebelles et djihadistes, les qualifiant tous de « terroristes ».

Damas annonce la date des élections législatives
Les dernières élections législatives en Syrie remontent à 2012, alors que le conflit était déjà lancé. Les prochaines élections auront lieu le 13 avril. Des élections législatives se tiendront le 13 avril en Syrie, pays en guerre depuis près de cinq ans, a annoncé ce lundi l’agence officielle Sana. Selon Sana, cette annonce a été faite dans un décret du président Bachar el-Assad fixant le nombre de sièges alloués à chacune des provinces du pays. Les dernières élections législatives en Syrie remontent à 2012, alors que le conflit était déjà lancé. Pour la première fois, elles avaient mis aux prises des candidats de plusieurs partis et non du seul parti Baas, au pouvoir. Mais la plupart des 250 députés qui avaient été élus pour un mandat de quatre ans étaient des membres du Baas.
À la suite de ces élections, Bachar el-Assad avait nommé Riad Hijab, alors ministre de l’Agriculture, comme Premier ministre. Ce dernier a depuis fait défection et est passé dans les rangs de l’opposition. Il est maintenant le chef du Haut Comité des négociations (HCN), qui rassemble des groupes clés de l’opposition syrienne et est basé à Riyad. Depuis 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 260 000 morts et poussé à la fuite plus de la moitié de la population du pays. Ce lundi, les États-Unis et la Russie ont annoncé un projet de cessez-le-feu qui doit être validé par le régime et l’opposition pour pouvoir entrer en vigueur samedi et qui exclut les groupes djihadistes.

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