Accueil ACTUALITÉ Promotion de la production nationale : «le consommons algérien» fait son chemin

Promotion de la production nationale : «le consommons algérien» fait son chemin

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«Le consommer algérien», tel est le thème en vogue prôné aussi bien par les pouvoirs publics que par l’UGTA et le patronat. Et pour cause, les produits d’importation n’étant pas nécessairement de bonne qualité, il est de bon aloi que la Centrale syndicale et les producteurs algériens, publics et privés confondus, tentent de promouvoir une production dite nationale et ce, afin d’assurer la viabilité des entreprises autant que la pérennité de l’emploi. En tout cas, l’actuel ministre du Commerce, Amara Benyounès en a fait son cheval de bataille puisque, hier à Alger, et présidant l’ouverture des travaux d’une réunion relative à «la promotion de la production nationale», associant le ministère du Commerce, l’UGTA et le Patronat, il a annoncé solennellement que la campagne «Le consommer algérien » débutera le 26 du mois d’avril en cours pour durer sur une semaine. C’est une campagne forte et nationale destinée à sensibiliser le citoyen et à laquelle sont associées les directions régionales et les directions de wilaya du Commerce, selon Amar Benyounès qui a martelé haut et fort qu’il s’agit «d’un patriotisme tout court, en tout cas de patriotisme économique». Un peu plus loin, il explique qu’il y en a certains parmi les opérateurs économiques, plus particulièrement les importateurs, qui ignorent que le produit qu’ils importent est produit localement. Sur ce, il évoque les 30 recommandations adoptées à la faveur de la Conférence nationale sur le commerce extérieur, organisée les 30 et 31 mars dernier. Cependant, le ministre avoue et eu guise d’avertissement affirme qu’il sera très difficile de réduire les importations. La parade consiste, selon Amara Benyounès, à améliorer l’offre de l’exportation et par conséquent suppose l’amélioration de la production nationale. Amara Benyounès est également revenu sur les licences d’importations, indiquant avoir été auditionné par la commission concernée de l’APN et, tout en prenant soin de rappeler que «le principe, c’est la liberté de commerce», il y a des limites, a-t-il martelé citant en exemple l’activité des concessionnaires automobile et déplorant que le pays soit devenu une aire de stockage pour les constructeurs automobile. «Personne, absolument personne ne me détournera de l’objectif » de l’instauration des licences d’import-export, s’est-il exclamé. «Nous allons déranger certains lobbys », a-t-il enchainé. Ce à quoi, il a évoqué que le souci des pouvoirs publics consiste à protéger coûte que coûte la production nationale. Rationaliser et maitriser de plus en plus le commerce extérieur, la protection de l’économie nationale et la préservation de l’emploi constitue le fer de lance du gouvernement. Intervenant à son tour, le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, a abondé dans le même sens. «Amara Benyounès bénéficie de la solidarité agissante de l’UGTA», a déclaré de prime abord Sidi Saïd expliquant qu’il s’agit de «réhabiliter les attributs de l’État en matière de commerce extérieur». Il s’agit également, selon le secrétaire général de l’UGTA, de remettre de l’ordre et de rediscipliner le commerce extérieur. Il a même sommé les partenaires sociaux de mener la bataille contre l’informel. Le moment est arrivé, a dit Sidi Saïd, pour reconstruire l’économie sur des bases patriotiques en vue non seulement du maintien des postes d’emplois actuels, mais aussi de la création d’autres postes d’emploi. Citant le seul exemple de l’industrie agro-alimentaire, il fait part des statistiques de l’UGTA selon lesquelles ce secteur est en mesure de créer 500 000 emplois et capable de faire améliorer le pouvoir d’achat de 15%. «Le consommer algérien» est une œuvre de patriotisme, a-t-il tranché.
«C’est une question de responsabilité collective. Le moment est arrivé de mettre fin à la manne qui déstabilise l’économie nationale», a-t-il poursuivi, citant entre autres exemples, la frénésie d’importer des produits alimentaires alors qu’ils sont produits localement comme le triple-concentré de tomate, l’huile d’olive, etc. Enfin, et en prévision du mois de Ramadhan, Abdelmadjid Sidi Saïd a annoncé que le marché qu’organise régulièrement l’UGTA durant cette période sera domicilié au sein des locaux de la Safex à Alger. En sus, il est généralisé à travers l’Est et l’Ouest du pays, apprend-on.
Mohamed Djamel

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