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Production de viandes rouges : vers une autosuffisance à l’horizon 2019

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Sid-Ahmed Ferroukhi, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a mis en exergue l’objectif d’augmenter le rendement à l’hectare pour combler le déficit en matière de production agricole qui est figé, depuis plusieurs années, autour des 30%. Il concerne particulièrement les céréales, le lait et les viandes rouges. Le ministre a déclaré que le secteur agricole a un potentiel important. Il a été question de l’augmentation des rendements à l’hectare, selon les filières stratégiques. Aussi, les produits agricoles seront concernés par les licences d’importations. Interrogé sur les mesures concrètes à prendre pour atteindre les objectifs à l’horizon 2019, Ferroukhi a déclaré que celles-ci s’articulent sur les facteurs essentiels concernant la production agricole, à savoir la mise en valeur des terres, la mécanisation, le savoir-faire des agriculteurs, la vulgarisation et la formation dans les différentes filières de l’agriculture. Le ministre a déclaré que l’Algérie peut faire beaucoup de progrès, quant à la production du blé dur, la semence de pommes de terre ainsi que la tomate industrielle. Concernant le Concentré de tomate, l’Algérie compte devenir exportatrice d’ici trois ans. Selon lui, à l’horizon 2019, l’Algérie cessera d’importer du lait et des viandes rouges. D’autre part, il a été évoqué les difficultés existantes pour améliorer le secteur agricole, à savoir l’accès au foncier, l’eau et l’absence de main-d’œuvre, ainsi que la cherté des engrais. Concernant la situation sociale des agriculteurs, il a déclaré, lors de sa visite au Salon de l’agriculture «Agripro-expo» au centre des conventions d’Oran (CCO), que seulement 3% des agriculteurs sont affiliés à la Sécurité sociale, déplorant le fait que 97% ne bénéficient d’aucune couverture. Ferroukhi rappelle que le plan quinquennal, s’étalant jusqu’en 2019, vise à booster la production agricole en accélérant, notamment la mécanisation. Pour augmenter les productions agricoles, il a affirmé que des efforts vont continuer à être consentis pour passer, dans peu de temps, de 200 000 à 600 000 hectares, les irrigations d’appoint au bénéfice de la céréaliculture avec l’objectif d’atteindre les 1,2 million d’hectares, puis les 2 millions d’hectares en 2019. À cet effet, il a affirmé que l’État continuera toujours à soutenir les agriculteurs qui ont acquis 6 000 tracteurs et 500 moissonneuses-batteuses en 2015. Selon lui, cette acquisition se fait annuellement. Dans ce contexte, il a déclaré qu’il faut booster la production locale et réduire l’importation. Selon lui toujours, une plate-forme sera élargie avec la collaboration du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle. Concernant la production agricole qui est actuellement à 70%, le ministre a déclaré que le potentiel du secteur agricole est important et s’est soldé par un taux de croissance de 11% ces quatre dernières années. Le ministre a souligné que le secteur agricole a enregistré une croissance annuelle de 7,5% en 2015 contre 1% en 2014, avec une production d’une valeur de 2 900 milliards DA pour les produits agricoles et de 46 milliards DA pour la pêche et l’aquaculture. D’autre part, il a insisté sur la nécessité d’aller vers une exploitation régulière et intensive du foncier agricole, afin d’impulser une nouvelle dynamique au secteur. L’agriculture représente un instrument à même de contribuer fortement à tirer la croissance vers l’avant. Il y a une croissance démographique appréciable et une croissance de la demande qui a été soutenue au cours des dernières années. Avec la baisse drastique du prix du pétrole, l’agriculture pourrait-elle à moyen terme se substituer au pétrole ? Selon Ferroukhi, l’agriculture est présente sur tout le territoire national. C’est la seule activité économique, quand on fait allusion à la dimension forestière et halieutique. Concernant l’irrigation d’appoint, le secteur est sur un objectif cette année de 230 000 hectares, avec la volonté d’arriver à presque 600 000 hectares. Concernant le développement de l’industrie de l’aquaculture, le ministre a affirmé qu’en 2009, un partenariat a été mis en place avec l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica), et ce, dans l’objectif d’augmenter sa production halieutique. D’ailleurs, plusieurs fermes- pilotes ont été réalisées à travers le territoire national, dont celles de Ouargla, de Skikda et de Tiaret qui sont spécialisées dans la production de la crevette. Le ministre a affirmé qu’en plus des 20 fermes aquacoles existantes, plus de 30 projets sont en cours de mise en œuvre.

Lazreg Aounallah

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