Comme prévu, le premier Conseil des ministres sous la présidence de Abdelmadjid Tebboune s’est tenu hier, afin de présenter le plan d’action du gouvernement avant son expédition pour débat et approbation du Parlement national. Contacté hier par nos soins, le député du MSP à l’Assemblée populaire nationale (APN), Nacer Hamdadouche, explique d’emblée la procédure d’usage selon laquelle, chaque nouveau gouvernement est censé présenter son plan de travail, présenté et approuvé par le Conseil des ministres, avant qu’il ne soit expédié au Parlement pour débat et approbation par ses deux chambres. « Selon la loi politique et l’actuelle Constitution la feuille de route du gouvernement est tirée du programme électoral du président de la République ». Cette feuille de route, ajoute notre interlocuteur « doit être passée par le Parlement, sous ses deux chambres, afin d’être débattue et ensuite approuvée», explique-t-il.
Le député du parti d’Abderazek Makri a fait savoir que le Parlement peut rejeter comme il peut accepter ce plan de travail. Aussi, dans le cas où les membres du Parlement rejettent cette feuille de route « le président de la République demande au Premier ministre d’établir un nouveau plan de travail », dit-il en ajoutant et qu’au cas où ce dernier et rejeté pour la seconde fois, «le Parlement et le gouvernement devraient être dissous en même temps ». Or, souligne-t-il, dans la situation actuelle, «le Parlement acceptera sans hésitation le plan de travail du Gouvernement, et votera à la majorité écrasante pour la feuille de route de Tebboune qui sera présentée par le Premier ministre au parlement».
Dans le même sens, le député MSP a indiqué que la majorité parlementaire qui est composée par les partis alliés du pouvoir, «ne rejettera et ne s’opposera à aucun plan qui lui sera présenté ». « On peut attendre que cette dernière débatte de la feuille de route, mais elle ne la refusera pas », prévoit-il, renvoyant de ses propos aux «pires lois qui ont été adaptées, telles que la loi sur les hydrocarbures et la loi des Finances qui ont été approuvées et passées en plein mouvement populaire et malgré le rejet du peuple.»
De son côté, la députée du parti FLN Saïda Bounab nous a affirmé que le passage de la feuille de route du nouveau Gouvernement, présentée hier en Conseil des ministres, au niveau des deux chambres du Parlement afin qu’elle soit approuvée et adoptée «est obligatoire» selon la loi et la Constitution.
Sarah Oubraham
