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Natation : Le manque des piscines à Oran décourage de plus en plus les nageurs

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L’ancien champion algérien de natation, Sofiane Benchekor, actuellement président du CSA/Bahia Nautique, a indiqué, lundi, qu’ils étaient plusieurs nageurs à Oran à avoir abandonné cette discipline en raison du manque sensible en matière d’infrastructures.
« La situation de la natation à Oran n’augure rien de bon, surtout au vu des difficultés rencontrées par les clubs en matière de piscines et de finances », a déclaré Benchekor à l’APS. « Cela n’est pas propre aux clubs oranais car, cette situation concerne la natation nationale en général.
Tous mes collègues au niveau des différentes régions du pays, sont unanimes à faire le même constat. Tout le monde craint d’ailleurs de voir nos jeunes nageurs finir par tout abandonner, comme c’est le cas pour plusieurs d’entre eux ici à Oran », a-t-il prévenu. Cet ancien international, qui a longtemps hissé le drapeau algérien dans les manifestations nternationales, précise ne pas souhaiter que tous les efforts déployés jusque-là partent en fumée, surtout après la fulgurante ascension de son club, Bahia Nautique, classé troisième dans le championnat interclubs la saison passée.
Mais les obstacles, devenues de plus nombreux, que rencontre ce club, fondé en 2006, risquent de lui jouer un mauvais tour, selon le même interlocuteur, informant au passage que depuis la fermeture de la piscine olympique de M’dina J’dida, ses sportifs « sont en train de vivre le calvaire ». « Vu que la piscine olympique, la seule actuellement dans la ville d’Oran, est fermée depuis un bon bout de temps pour des travaux de restauration en vue des Jeux méditerranéens, nous sommes dans l’obligation de nous rabattre sur des piscines situées loin d’Oran, à l’image de celles des daïra d’Arzew et de Gdyel « , a-t-il souligné. Il a ajouté que  » la longue distance que doivent parcourir quotidiennement nos athlètes, censés aussi concilier leur carrière sportive avec leurs études, a fini par les user, au point où plusieurs d’entre eux ont tout simplement arrêté de nager ». Regroupant plus de 85 nageurs, Bahia Nautique voit, en outre, ses charges sur le plan financier augmenter d’une saison à une autre, précise encore Bouchakour qui est l’actuel vice-président de la commission d’organisation sportive relevant du comité d’organisation des Jeux méditerranéens prévus à Oran en 2022.  »
D’ailleurs, rien que pour assurer des créneaux d’entrainement à ses capés au niveau des piscines d’Arzew et de Gdyel, le club est dans l’obligation de débourser pas moins de 750.000 DA annuellement « , a-t-il fait savoir, tout en rappelant au passage que le montant global des subventions qui lui sont alloués par les autorités locales ne dépassent pas le million de dinars. Ajouter à cela, la trésorerie de Bahia Nautique se retrouve souvent en difficultés quand il s’agit d’effectuer des déplacements pour participer à des compétitions officielles.  »
Ces déplacement sont devenus très couteux », se plaint le même responsable, qui attend avec impatience l’inauguration du centre nautique, composé de trois piscines dont deux olympiques, relevant du nouveau complexe sportif d’Oran en cours de réalisation, pour souffler. « Ce sera un acquis de taille pour la natation oranaise qui a tout le temps alimenté les équipes nationales par des talents.
Avec la réouverture prochaine aussi de la piscine olympique de M’dina Jdida, les choses devaient s’améliorer en matière d’outil de travail, mais il faut que les responsables de ces équipements accordent la priorité aux clubs compétiteurs au nombre de sept à Oran », a-t-il souhaité.

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