Pour aborder la discussion sur le problème des longues chaînes de tracteurs et camions chargés de blé et d’orge, devant les docks silos de la CCLS d’Aïn-Témouchent, il est utile de rappeler ce qui était convenu de prendre comme mesures lors des différentes réunions de préparation de la campagne moissons-battages.
Ceux qui se sont confessés à la presse et aux médias, à l’issue desdites assemblées, avaient rassuré les autorités et les agriculteurs que le dispositif de préparation, d’accompagnement et de déroulement de la campagne était fin prêt et ne souffrait d’aucun manque. En matière de stockage des céréales, les prévisions annoncées par les responsables concernés et les mesures supplémentaires prises étaient plus importantes que celles de l’année passée. L’observateur qui longe la rue adjacente des clos de la CCLS constate de visu le calvaire que subissent les agriculteurs qui passent des heures entières à attendre leur tour pour livrer la production. Et il n’est pas sans incidence financière. Au lieu de faire plusieurs rotations par jour, le plus chanceux des céréaliers en fait une. Où réside réellement le mal et pourquoi la feuille de route n’a pas été appliquée à la lettre? On s’autorise à poser cette question et à travers elle, les fellahs s’avèrent déçus et désappointés. Quand on entend plusieurs sons de cloche on comprend que le problème est complexe et que le service de la pesée est dépassé et c’est lui qui cause parfois des lenteurs dans le dispositif mis en branle. Certains se sont demandés pourquoi l’OAIC n’avait pensé à louer les balances des privés et de la coopérative vitivinicole pour desserrer l’étau ?
La proposition n’est pas mal et les responsables concernés et les autorités locales pouvaient y songer, d’autant plus qu’on est en plein Ramadhan. En premier, les céréaliers ont endossé la responsabilité aux structures de l’OAIC qui n’ont pas renforcé les capacités de stockage. Le comble est que ça fait plus de 04 ans qu’on parle des capacités de stockage qui font défaut et des moyens de pesée qu’il faut réhabiliter et renforcer. Que peut-on comprendre dans ce cadre précis et à qui profite la situation ? Depuis tout le temps on ne fait que rappeler les capacités de stockage des structures de l’OAIC qui sont de 500 000 q. Et ce que vient de souligner un responsable de la DSA, invité à donner une réponse à ce qui se passe au niveau de la coopérative d’Aïn-Témouchent quand les fellahs ont crié leur colère et leur consternation au sujet des grandes attentes. Il ne s’agit pas d’une année exceptionnelle comme tentent certains de le faire croire à l’opinion et aux responsables locaux pour dissimuler les erreurs des uns et les faiblesses des autres. Dire que les responsables chargés du module portant campagnes moissons-battages ont sillonné toutes les communes pour trouver des hangars est quelque peu une fuite en avant qui ne tient pas debout, à moins que le plan développé par la commission de wilaya n’a pas été respecté pour moult raisons qu’il faut savoir pour que le problème ne se répète pas l’année prochaine. Ce n’est pas maintenant qu’il faut parler de camions à réquisitionner pour opérer des transferts quotidiens vers d’autres unités de l’OAIC. Et cet aspect semblait pris en charge dans la feuille de route établie.
B. B.