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Mainmise de certains bureaux d’études sur les marchés publics : Temmar veut mettre fin au monopole

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L’élaboration d’un fichier national des bureaux d’études a révélé l’existence d’une domination de certains d’entre eux sur un grand nombre de projets publics d’urbanisme, notamment dans le domaine de l’Habitat. Un monopole que le ministre du secteur, Abdelwahid Temmar, ne compte pas laisser perdurer, et mieux, veut instaurer le principe d’équité au profit de tous.

En effet, le ministre a affirmé sa détermination à mettre fin à ce monopole exercé par certains bureaux d’études sur la demande publique et faire prévaloir le principe d’égalité dans l’obtention des projets pour les différentes catégories des architectes. Tout en mettant en garde contre cette pratique, il a également mis l’accent sur l’impératif d’octroyer les marchés publics aux compétences et aux jeunes architectes à même de concrétiser l’innovation et la modernisation dans la méthode de travail et partant, préserver l’identité architecturale algérienne. Lors d’une journée d’études organisée dimanche au Palais de la Culture Moufdi Zakaria, le ministre a fait savoir que le fichier national des bureaux d’études ayant permis de constater l’existence de cette domination, a révélé à titre d’exemple que l’un d’entre eux a obtenu des projets pour la réalisation de
36 000 logements durant les neuf dernières années. Il a appelé, dans ce sillage, les architectes à l’action positive concernant l’examen du cahier de charges adéquat et à la présentation de propositions au ministère en vue de les étudier dans les plus brefs délais. Il a également mis l’accent sur la nécessité d’assurer le contrôle permanent et le suivi de l’application et du respect des plans des projets en cours en collaboration avec les architectes concernés. Temmar affirme ne trouver aucune objection à nouer des partenariats avec les architectes et à créer des bureaux d’études de haut niveau pouvant présenter des services de qualité. Il a exprimé la disposition de son secteur à œuvrer avec transparence pour s’enquérir des capacités des bureaux d’études, et à réaliser le principe d’égalité des chances en matière de répartition des projets publics.
Le secteur contraint, dorénavant, l’architecte concerné à présenter un curriculum vitae (CV) ainsi que les informations relatives à son bureau d’études comme condition pour obtenir son agrément. Il sera procédé, dans ce cadre, selon Temmar, à la définition de quotas annuels pour chaque bureau d’étude afin d’éviter toute sorte de pression encouragée par le nombre élevé des projets lequel impacte souvent sur la qualité du travail. Le ministre a exhorté, par ailleurs, les bureaux d’études à présenter un plan d’action d’une année qui devrait éclaircir la vision pour la tutelle et contraindre les architectes à suivre constamment leurs conceptions qu’ils ont signées lors de l’obtention des permis de construire. Il a appelé, d’autre part, les instances responsables de la formation des architectes à élargir leurs disciplines pour toucher les domaines de l’aménagement artistique des bâtisses à l’image du décor, de l’éclairage des travaux finaux. Le ministre a indiqué que ses efforts s’inscrivaient dans le cadre de la nouvelle stratégie visant la préservation de la cohésion urbanistique et l’identité architecturale auxquelles le président de la République accorde une grande importance.
Ani Nait chalal

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