Accueil ACTUALITÉ Lutte contre le diabète : sensibilisation pour un dépistage précoce

Lutte contre le diabète : sensibilisation pour un dépistage précoce

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À l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du diabète, l’Association des diabétiques de la wilaya d’Alger, organisera ce samedi, une série d’activités sportives, au niveau du stade du 20 août à Belouizdad, et ce, en vie de sensibiliser le grand public sur le diabète chez l’enfant, notamment sa gravité, ses complications, ainsi que sur les moyens de prévention qui repose surtout sur une bonne hygiène de vie.
En effet, choisissant le Forum de notre confrère El Moudjahid, pour annoncer l’évènement, l’association des diabétiques d’Alger a mis l’accent sur la nécessité de renforcer l’éducation sanitaire chez les diabétiques en vue d’éviter d’éventuelles complications. Néanmoins, les participants ont regretté que le système de Sécurité sociale en Algérie ne répond pas aux besoins des diabétiques, essentiellement, avec la limitation des bandelettes d’auto-surveillance glycémique à une seule boite par trimestre. Ainsi, pour le docteur Terra Bouraouia Hadjira, médecin-chef d’unité PUM de Douéra, il y a un «trou» et une faille au niveau de la Sécurité sociale ». « Alors qu’en Algérie le nombre de diabétiques est en nette augmentation, l’état a déboursé plus de 13 milliards d’euros pour leur prise en charge », a déploré Me Terra Bouraouia.
Aussi, elle qualifié le diabète de « charge sociale » pour le budget de l’état, mettant en garde contre le risque que la maladie prenne de l’ampleur si les mesures nécessaires ne sont pas prises.
Elle a également insisté sur l’importance de lutter contre l’obésité en tant que facteur déclencheur du diabète. D’où vient la nécessité d’améliorer le système des soins pour réduire les dépenses sur la maladie et ses répercussions. « Avec une prévalence alarmante chez les jeunes et en perpétuelle augmentation chez les adultes, le nombre de personnes hypertendues en Algérie a atteint le chiffre inquiétant de 4 millions de diabétiques en Algérie », a encore rajouté l’hôte du Forum El Moudjahid, qui a alerté quant aux complications de la maladie, notamment, sur les pieds, les reins et les yeux. Cependant, elle dira que les personnes atteintes de diabète sont diagnostiquées tardivement. Ainsi 50% des patients de type 2 qui représentent 80% du nombre général des personnes diabétiques développent des complications micro ou macro-vasculaire. C’est ce qu’a révélé un dépistage des complications effectuées l’année dernière chez l’ensemble des personnes atteintes de diabète. La preuve, plus d’une personne diabétique sur 2 ne sait pas qu’elle souffre de cette maladie. Cela signifie que certaines personnes atteintes de type 2 ne sont pas diagnostiquées pendant de nombreuses années et qu’elles n’ont pas conscience des dommages à long terme provoqués par cette maladie qui entraîne le développement de complications micro et macro-vasculaires et des coûts de prise en charge exorbitants pour la Sécurité sociale. «Le diagnostic de la maladie se fait tardivement et probablement non optimal», estiment le Dr Terra Bouraouia.
Par ailleurs, pour M. Ouhada Fayçal, président de l’Association des diabétiques de la wilaya, cette rencontre vise à alerter le grand public contre les dangers de la malbouffe et la consommation excessive par les enfants d’aliments malsains tels que les boissons gazeuses, les chips et autres produits de restauration rapide, souvent à l’origine du diabète. C’est pourquoi, dit M. Ouhada, des mesures préventives doivent être envisagées dès le jeune âge en instaurant les bonnes habitudes alimentaires et en promouvant l’activité physique qui est une composante indispensable pour rester en bonne santé. Il a par ailleurs lancé un appel aux citoyens afin d’effectuer des analyses de dépistage, rapide, de cette pathologie, pour éviter ses complications et réduire ses risques.
Il a, par ailleurs, insisté sur l’importance de l’autocontrôle de la glycémie, afin de permettre à la personne diabétique de prendre conscience de sa maladie. Une pratique anéantie par la limitation du nombre de bandelettes par la Sécurité sociale. Il a, ainsi, lancé un appel envers la Sécurité sociale pour revoir la décision, ou du moins, passer d’une boîte à deux. De surcroît, le président de l’association des diabétiques d’Alger a indiqué que les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le nombre de bandelettes ne sont pas adéquates avec la situation sanitaire algérienne.
Aussi, M. Ouhada a lancé, un appel pressant pour que soit assurée à ses membres une disponibilité permanente des bandelettes de contrôle du taux de glycémie, pour leur éviter de « graves complications ».
Signalant que 15 000 nouveaux cas de cette maladie sont diagnostiqués chaque année en Algérie, Faycal Ouhada, a indiqué que la wilaya d’Alger compte, à elle seule, environ 30 000 diabétiques parmi lesquelles, dit-il, 80% souffrent du diabète de type 2 et le reste de type 1.
Lamia Boufassa

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