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LA PSYCHOLOGUE NASSIMA HADDAD À PROPOS DU CONFINEMENT : «Une opportunité pour une réflexion collective des liens»

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Le confinement partiel ou total adopté par plusieurs pays à travers le monde pour limiter la propagation de la pandémie du coronavirus, qui décime des vies humaines sur les quatre coins de la planète, est aussi « une opportunité pour une réflexion collective des liens » en société, a estimé samedi, Nassima Haddad, psychologue-chercheur et enseignante à l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (UMMTO).
Dans une déclaration à l’agence officielle APS, l’universitaire qualifie de particulière la situation sociale actuelle née des suites des mesures de confinement qui, selon elle, «  remet à l’ordre du jour la problématique du lien entre les individus au sein de la société et met l’individu face à lui-même en faisant rejaillir la problématique de ses liens avec son entourage, sa famille et la société dans son ensemble ».
Il faudrait, par l’intermédiaire de ces liens, « réfléchir collectivement en se disant chacun ‘‘je dois être solidaire avec les autres’’ de manière à trouver des solutions protégées et protectrices pour tous », a-t-elle ajouté, tout en considérant que cette pandémie qui impose « une réorganisation de la vie sociale peut constituer une opportunité pour une réflexion collective de ces liens ».
Pour Mme la Psychologue, l’individu est à présent et en raison de ces restrictions (Confinement) est doublement confiné, chez lui et en lui-même ; ce qui peut constituer une aubaine, en exploitant cette période, pour « reconsidérer et réinvestir le lien avec l’autre, qu’il soit membre de sa famille ou de son entourage extérieur ».
Il s’agit d' »un test des capacités intrinsèques de chacun pour mesurer sa souplesse à s’adapter aux situations nouvelles et/ou porteuses de risques », a-t-elle encore expliqué.
Cette situation de confinement permet également l’émergence de 02 types de solidarité, l’une « positive », qui est traduite par la reconsidération et la reconstruction des liens au sein de la famille et de la société, et l’autre « négative » générée par « la reproduction des informations négatives qui nourrissent et renforcent la peur », a souligné, par ailleurs, Mme Haddad.
Mme la Psychologue entend par la reproduction des informations négatives productrices de solidarité négative, tout ce qui a trait aux décès causés par la pandémie et aux différentes contraintes rencontrées dans la lutte contre ce virus mortel. De ces deux éléments émergent une forme de « solidarité » démoralisante traduite par « l’expression d’une peur qu’on n’arrive pas à dompter et à dépasser et, partant, qu’on nourrit ».
Mme Haddad a appelé, dans ce sens, à « éviter de répercuter ce genre d’informations », mais plutôt recourir à « des activités interactives et toutes sortes de travaux qui peuvent alléger cette situation de confinement ».
Brahim Oubellil

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