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FORCES DE L’ALTERNATIVE DÉMOCRATIQUE : Suivre l’exemple des artisans du Congrès de la Soummam

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Comme chaque année, les Algériens commémorent le Congrès de la Soummam du 20 août 1956 à travers toutes les wilayas du pays, mais cette année l’évènement fait exception car il coïncide avec le mouvement populaire, notamment la marche des étudiants qui n’ont pas manqué de le célébrer à leur manière.

De son côté, la classe politique, représentée par les forces de l’alternative démocratique regroupant six partis (le FFS, le RCD, le PT, le PST, le MDS, l’UCP, le PLD ainsi que LADDH) ont préféré être sur les lieux à Ifri Ouzellaguen pour rendre hommage aux acteurs du Congrès de la Soummam. En effet, les chefs de ces partis politiques ont rappelé, lors de leurs interventions hier, la symbolique de cet évènement qui a marqué l’histoire du pays, et son rôle politique important pour organiser le mouvement de Libération nationale. Dans ce sillage, les partis de l’alternative démocratique ont appelé à suivre la plateforme du Congrès de la Soummam qui a « inscrit la primauté du civil sur le militaire » pour réussir la « révolution » du 22 février en libérant le pays de la dictature, réclamant un État civil et non militaire. Insistant tous sur l’obligation d’une période de transition transparente, et un dialogue sérieux ils exigent ainsi la libération des détenus du mouvement populaire notamment le Moudjahid Lakhdar Bouregâa.

Le FFS : «Fidèles aux idéaux et à la plateforme de la Soummam»
Le coordinateur de l’instance présidentielle du FFS, Ali Laskri a rappelé, lors de son intervention, l’enjeu du Congrès de la Soummam qui visait à «mettre de l’ordre dans l’organisation du mouvement de Libération nationale et de structurer les institutions de la Révolution», affirmant dans ce contexte que son parti s’est fixé des orientations stratégiques pour guider son action et faire aboutir son projet politique de construction d’une Algérie libre et démocratique au service des citoyens, fidèle en cela aux idéaux de Novembre et à la Plateforme du Congrès de la Soummam.Il exprimera aussi son soutien à la révolution citoyenne, en «encourageant la poursuite du soulèvement populaire jusqu’ à l’aboutissement de ses revendications », indique-t-il. Le même intervenant a souligné que sachant que l’ennemi de cette révolution (mouvement populaire) est non seulement «interne avec un régime qui veut se maintenir coûte que coûte », mais également poursuivit-il « externe ». Avant d’ajouter que les pays occidentaux « confortent les tenants du pouvoir en Algérie dans leur refus d’une transition démocratique par peur de rendre des comptes avec l’instauration d’un État de droit démocratique ». À cette occasion le FFS n’a pas manqué de présenter sa solution de sortie de crise qu’il la partage avec les force de l’alternative. Il affirmera qu’une « transition transparente et le dialogue » sont le bon choix de sortie de crise. «Un dialogue inclusif, sans préalables et transparent, avec une période de transition, en excluant toute participation des hommes du système, tout en prévoyant la mise en œuvre de mesures d’apaisement avant d’entamer le dialogue qui permet au pays de passer de la dictature à la démocratie », a-t-il assuré.

Le RCD : «On doit refuser l’humiliation et l’arbitraire»
Mohcine Belabbas, président du RCD, a suggéré au peuple algérien de «cesser de se poser en victime, refuser l’humiliation et l’arbitraire imposés par les dirigeants et se prendre en charge ». Pour lui le peuple doit «devenir acteur de sa propre histoire et regarder vers l’avenir au nom de l’aspiration démocratique en arrachant ses droits, en assumant ses obligations et en occupant chacun sa place, toute sa place et uniquement sa place », affirme-t-il. « Le Congrès de la Soummam a été un nouveau départ pour la Révolution de novembre. Aujourd’hui aussi il s’agit de donner un nouveau départ à l’Algérie pour parachever le combat libérateur par l’instauration du régime de la citoyenneté », précise encore Belabbas qui précise : «Cela suppose un compromis historique qui postule le rétablissement de la souveraineté populaire ». Toutefois, le président du RCD avertit, si besoin est, qu’ « il ne s’agit pas de chercher un consensus suspect avec le pouvoir en place sur le dos du peuple. Un tel projet n’a pas besoin d’un médiateur. C’est au pouvoir qui détient l’ensemble des prérogatives de donner des gages de bonne volonté et non l’inverse ».

Le PT appelle à la libération des détenus du Mouvement
De son côté, le cadre du Parti des travailleurs (PT), Ramdane Taazibt, a appelé hier, à la libération des détenus d’opinion et politiques du Mouvement populaire, notamment Lakhdar Bouregâa et Louisa Hanoune. « C’est injuste, c’est une dictature, un symbole de la Révolution nationale comme Bouregâa se trouve en prison », dénonce-t-il. « Le moment est venu pour bâtir un État de droit, libre et démocratique», lance-t-il lors du meeting.

UCP : «le Mouvement est plus mobilisé et déterminé»
La présidente du parti de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul, a de son côté intervenu, affirmant que ce meeting est une « occasion pour que le peuple puisse connaitre son histoire », indiquant dans le même contexte que depuis le 22 févrierdernier le début du mouvement pacifique, le peuple s’est uni autour d’un seul objectif « le changement du système, et l’édification d’un État de droit et démocratique ». Elle ajoutera « malgré les tentatives du système actuel de casser le mouvement, nos jeunes ne cessent de donner l’exemple au monde entier », « avec plus de détermination et mobilisation et pacifisme » précise-t-elle, avant d’exiger la libération des jeunes accusés pour port de l’emblème amazigh et autres détenus d’opinion tel Bouregaâ.
Sarah Oubraham

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