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Fatiha Berber s’en va, l’image d’une artiste élégante reste

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Le milieu artistique algérien et tous les fans ont été profondément affligés par la perte subite, vendredi, de la grande dame du cinéma algérien, Fatiha Berber, qui a su s’imposer par ses rôles remarquables sur les planches et à la télévision. Femme gracieuse et d’allure élégante, la grande artiste avait une place incontestée dans le cinéma algérien tout au long de son parcours artistique qui avait débuté fin 1959 après avoir quitté l’orchestre de Meriem Fekkai, doyenne du chant algérois « Haouzi », qu’elle avait rejoint dès son jeune âge.
Fatiha Berber, de son vrai nom Fatiha Blal, s’était taillée, dès les premiers rôles incarnés, une célébrité à travers des interprétations aussi diverses que diversifiées. Sa beauté aidant, elle excella vite dans le monde artistique notamment après avoir étudié l’art dramatique au conservatoire où elle était l’élève d’artistes de renom à l’instar de Djalloul Bachtarzi, a déclaré Abdelkader Bendamache. Durant ses études, elle était aux côtés du comédien Mustapha Kasdarli et du réalisateur Abdelghani Mehdaoui. Cette formation académique combinée à son penchant pointu pour l’art dramatique lui a permis, comme en témoignent ses nombreux amis, de se distinguer par son « sérieux et sa dextérité dans l’interprétation des rôles qui lui étaient attribués ». Son départ vers la notoriété dans le monde artistique s’était alors fait sur les planches où elle interprètera un premier rôle dans la pièce « Les femmes savantes », une adaptation de Molière et réalisée par Mustapha Gribi. Au lendemain de l’indépendance, elle a continué à incarner des rôles au théâtre dont « Le cercle de craie caucasien » de Brecht et « L’homme aux sandales de caoutchouc » de Kateb Yacine. Elle décrochera plusieurs autres rôles aux cotés de Rouiched, Benguettaf et Ziani Cherif Ayad. Également à son actif, une insigne participation dans les productions télévisuelles qui l’ont davantage rapprochée d’un public d’ores et déjà sous le charme d’un talent exceptionnel. Elle travaillera aussi avec nombre de réalisateurs comme Djamel Bendeddouche, Yahia Deboub, Hadj Rahim et le défunt Djamel Fezzaz dans le film « La gazelle » et le feuilleton « Al massir » et d’autres. D’autres participations dans le monde du cinéma avec Merzak Allouache dans « L’autre monde » en 1994, tout comme elle est apparue dans des films étrangers alors qu’elle séjournait en France durant les années 90 dont le film « Rai » de Thomas Gilou en 1996, le film « Cent pour cent arabica » de Mahmoud Zemouri et « Laïd Al Kebir » de Karin Albou. Le monde artistique et le public algérien se souviendront de cette grande dame comme l’a affirmé le comédien Mohamed Ouardeche, proche de la famille et ami d’un de ses fils. « Je garderai en mémoire l’image d’une femme qui a merveilleusement concilié entre professionnalisme et rigueur en donnant la place qui sied aux grandes valeurs humaines. Elle était d’une modestie inouie et d’une sincèrité infaillible », a-t-il encore ajouté. Décédée vendredi à Paris des suites d’une crise cardiaque, Fatiha Berber, est née le 11 avril 1945 à la Casbah. Elle a présidé l’association « Les amis de Rouiched ».

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