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Damas demande à Riyad une réorientation de sa politique étrangère

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Au lendemain de l’intronisation du roi Salmane, la Syrie souligne la nécessité d’une réorientation de la diplomatie saoudienne et arabes en général. Ainsi, le vice-président du Conseil des ministres et ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a demandé à «l’Arabie saoudite de réorienter sa politique étrangère et à revoir ses relations avec son voisinage arabe pour son propre intérêt», ajoutant que «le terrorisme est un ennemi commun». Intervenant sur une chaîne satellitaire syrienne, Mouallem a appelé aussi le Qatar «à retrouver son poids réel dans l’intérêt de son peuple». Pour ce qui est de la Turquie «qui est, selon lui, l’ennemi essentiel du peuple syrien», Mouallem a assuré que «ce pays représente la profondeur stratégique de Daech, car il lui sert de passage, en plus, il lui offre des armes, des munitions et l’abrite sur son territoire, voire lui achète le pétrole, le coton et le blé pillés à la Syrie». «La Turquie doit réaliser que le terrorisme se retournera contre elle», a-t-il souligné.
Concernant le raid israélien sur Quneitra, le chef de la diplomatie syrienne l’a qualifié de «violation de la souveraineté syrienne et d’agression flagrante contre les territoires syriens», assurant qu’«Israël payera cher cette agression». Mouallem a estimé qu’«Israël cherche, via les États-Unis, à prolonger autant que possible la crise en Syrie».«Israël est impliqué dans la conspiration tramée contre la Syrie, et il se sert de l’organisation terroriste du Front An-Nosra dans le Sud, et intervient militairement et directement pour la sauver de la résistance populaire et de l’armée arabe syrienne», a précisé Mouallem. Il a estimé que «la priorité en cette période est d’éliminer les instruments qu’Israël utilise en Syrie», allusion aux rebelles qui collaborent avec lui. Pour ce qui est des consultations avec Moscou, le MAE syrien a souligné que «le président Bachar el-Assad a donné ses directives pour déployer tous les efforts possibles, afin de faire réussir cette rencontre», rappelant qu’elle «vise à s’entendre sur la tenue d’un dialogue inter-syrien pour définir l’avenir de la Syrie». «La Russie est un pays ami. Cette rencontre est loin de toute ingérence et du soutien d’une partie contre une autre. Elle constituera une rencontre entre une délégation gouvernementale et des personnalités de l’opposition avec un but clair : se mettre d’accord sur le dialogue inter-syrien», a-t-il dit. Interrogé sur le refus par certaines parties de l’opposition de se rendre à Moscou, il a affirmé: «C’est leur affaire, celui qui se rendra à Moscou est celui qui veut participer au dialogue sur l’avenir du pays, mais celui qui s’abstiendra n’aura aucun rôle dans ce dialogue.» Il a souligné, à cet effet, que «le gouvernement syrien n’a récusé personne et l’invitation a été adressée à tous», ajoutant que «la délégation du gouvernement sera de haut niveau et jouit d’une grande expérience diplomatique».
«Si la rencontre de Moscou échoue, cela signifie que les personnalités de l’opposition présentes à la rencontre sont soumises aux directives de l’étranger et à ses orientations», a souligné Mouallem qui a ajouté que «de nombreux pays, non enthousiastes par cette rencontre, cherchent à la faire échouer via des propositions politiques qui n’ont rien à voir avec ses objectifs». En ce qui concerne la réunion du Caire, Mouallem a affirmé que «le gouvernement n’a pas été consulté sur sa tenue et c’est pourquoi il ne la prend pas en considération et ne lui accorde aucune importance». S’agissant des réconciliations nationales, Mouallem a insisté sur «leur importance, se félicitant de celles réalisées à la Ghouta du sud de Damas». Interrogé sur la décision de l’Émissaire des Nations unies, Stefane de Mistura, de choisir la ville d’Alep comme titre pour son plan, Mouallem indique : «La ville d’Alep est la seconde ville de Syrie, de par sa civilisation et sa culture, elle occupe une place prépondérante dans l’État syrien qui apprécie hautement la détermination de ses habitants.»
M. B.

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