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«Un concert à Cherchell», de Nora Sari, présenté au public de Tlemcen

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«Un concert à Cherchell», roman de Nora Sari, a été présenté au public, samedi à la maison de la culture Abdelkader-Alloula de Tlemcen, par l’auteure même.
Devant une assistance nombreuse qui a découvert pour la première fois cette romancière, Nora Sari, qui est à son premier roman de 366 pages édité à Alger, relate l’histoire de Cherchell où « les demeures sont plantées dans un environnement coloré, riche, empreint d’une culture et d’un art de vivre existant bien avant l’occupation française et dont l’art culinaire et la musique arabo-andalouse constituent la clé de voûte ». La romancière, qui a passé toute sa carrière comme enseignante de la langue française dans plusieurs lycées d’Alger, pose, dans cet ouvrage autobiographique composé de 88 nouvelles, son regard d’enfant sur sa ville natale, ses us et coutumes et sur sa famille, mais aussi sur des personnages qui ont fait l’histoire de cette ville pleine de mémoire et chargée d’histoire. Dans un style raffiné et dans une parfaite description, Nora Sari a réussi, de l’avis de l’assistance, ce premier ouvrage qu’elle a écrit après une longue carrière d’enseignante et de journaliste dans une rubrique culturelle. Cet ouvrage raconte l’histoire de la romancière étant enfant, celle de son père, un ancien médersien et élève de cheikh Ahmed Benezkri, les soirées musicales de cheikh Mahfoud qu’organisaient son père dans sa maison d’hôte, celle des voisins et de la vie en générale dans cette ville chargée d’histoire. « Cet ouvrage rassemble un éventail de chroniques cherchelloises, vécues ou connues de l’auteur en 1952, année de ses sept ans ».
Dans cette œuvre autobiographique, Nora Sari rappelle aussi des traditions de la célébration du Mawlid ennabaoui dans la ville de Cherchell, des fêtes religieuses comme l’Aid El-Fitr et l’Aid El-Adha et les chansonnettes qui accompagnaient certains rituels dont les mariages et certaines chansons d’escarpolette chantées par les petites filles.Le roman « Un concert à Cherchell » se veut aussi une manière de préserver tout ce leg patrimonial immatériel hérité dans cette région du pays et pour lequel l’auteure a fait d’énormes efforts pour le rassembler et le publier. En bonne narratrice, Nora Sari a réussi à capter l’attention de la nombreuse assistance qui a trouvé beaucoup de plaisir à suivre la présentation de cet œuvre, une première expérience d’écriture romancière alliant amour du terroir, nostalgie, art et histoire.

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