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Université Oran 2 « Mohamed Benahmed » : L’extrême droite en Europe au centre d’une conférence-débat

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La montée de l’extrême droite en Europe, et en France en particulier, a été au centre d’une conférence-débat organisée lundi à Oran. Cette rencontre, initiée par les Unités de recherche « Sciences humaines pour les études philosophiques, sociales et humaines » et « Etat et société » de l’Université d’Oran 2 « Mohamed Benahmed », en collaboration avec le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), a réuni des spécialistes issus de plusieurs universités nationales. Ces derniers ont mis en lumière la montée de l’extrême droite en Europe et ses répercussions sur l’Afrique et le monde arabe. Le directeur de l’Unité de recherche « Etat et société », Dr Bousmaha Abdelkader, a souligné dans son intervention que les actes hostiles menés par l’extrême droite en Europe contre les arabes, les musulmans et les africains « ne sont pas des actions isolées de groupes désorganisés, mais relèvent d’un courant politique, économique et idéologique animé par la volonté d’accéder au pouvoir et d’imposer ses politiques ouvertement hostiles à plusieurs pays, dont l’Algérie ». Il a ajouté que la vie politique européenne connaît, depuis une décennie, une « croissance continue » des partis d’extrême droite, « qui commencent à imposer leur agenda politique, souvent marqué par un racisme flagrant à l’égard des immigrés, notamment arabes et musulmans ». Selon le conférencier, « l’université algérienne doit jouer pleinement son rôle pour comprendre ce phénomène politique et social en menant des études prospectives afin de savoir comment y faire face à l’avenir ». Pour sa part, le directeur du CRASC, Amar Manaa, a rappelé que « le parti d’extrême droite Rassemblement national (anciennement Front national) est issu de l’Organisation armée secrète (OAS) et s’est approprié ses idées hostiles aux migrants, en particulier les Algériens, en œuvrant à leur expulsion par tous les moyens ». Le professeur Djilali Mestari, du même centre, a quant à lui affirmé que l’extrême droite française « adopte une position rigide envers les identités culturelles, notamment algérienne. Elle s’oppose, en général, à l’immigration, surtout en provenance des pays arabes et musulmans, qu’elle considère comme une menace pour l’identité française et pour la laïcité. Elle tente également d’entraîner l’université et les milieux académiques dans la promotion de ces thèses racistes ». De son côté, l’enseignante Fatma Kabour de l’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information d’Alger a insisté sur la nécessité « d’impliquer la communauté algérienne établie en France et de renforcer le rôle des médias pour contrer les campagnes médiatiques extrémistes dirigées contre l’Algérie et dévoiler les mensonges véhiculés par les chaînes TV de l’extrême droite française ».

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