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APRÈS AMENESTY INTERNATIONAL : Des syndicats du monde condamne la répression marocaine à El Ayoun

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Après Amnesty international, c’est au tour de plusieurs organisations syndicales internationales de dénoncer la violence et la répression marocaines de civils sahraouis qui célébraient pacifiquement la victoire de l’Algérie en Coupe d’Afrique des Nations le 19 juillet, causant la mort d’une jeune sahraouie, appelant l’Union européenne et la communauté internationale à prendre des mesures de pression efficaces contre l’État d’occupation marocain. Dans un communiqué commun, les organisations, CGIL (Italie), CCOO (Espagne), UGT (Espagne), CGT (France), USO (Espagne), Confédération Intersindicale (Espagne), Variante Intersindicale de Catalogne, CGTP-IN (Portugal), ont souligné que « ce dernier épisode de violence et de répression ne fait que confirmer ce qui a été décrit dans le récent rapport du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme (Ohchr) qui exprime sa préoccupation face à la persistance de la torture et de la violence, du recours à la détention arbitraire » et « le déni des droits civils et humains les plus élémentaires des prisonniers politiques ». Les organisations ont appelé les institutions marocaines à assumer leurs responsabilités et à garantir le respect des droits de l’Homme et la liberté d’expression à tous, sans discrimination. « Ce n’est pas avec la violence et la répression que la paix, la sécurité et la coexistence entre les différentes communautés de la région seront réalisées. Ce n’est que dans le respect des droits de l’Homme et du droit international que des résultats durables et une stabilité peuvent être obtenus dans la région du Maghreb par le biais du respect, du dialogue et de la négociation entre les parties » (Front Polisario et royaume du Maroc), ont insisté les organisations dans le texte. « Ce n’est qu’avec la réalisation de la légalité internationale, les résolutions des Nations unies et le référendum d’autodétermination, que ce conflit pourra être résolu ». Les syndicats signataires, qui « ont toujours été attachés à la paix et au respect des droits de l’Homme, condamnent le recours à la violence et à la répression par la police et l’armée marocaines contre la population civile sahraouie », demandent aux autorités du Royaume du Maroc d' »enquêter sur les responsables de ces actes et de la mort de Sabah Othman Omeïda et de les punir, ainsi que de demander que la liberté d’expression soit garantie à l’ensemble de la population, à un procès équitable et au respect de leurs droits fondamentaux à l’égard des détenus ». La jeune sahraouie, Sabah Othman Omeïda, a été tuée par les forces de répression marocaines dans la ville d’El-Ayoun occupée et plusieurs autres ont été blessés, en marge de la célébration pacifique de la victoire de l’équipe algérienne de football en finale de la coupe d’Afrique des nations (CAN 2019) face au Sénégal (1-0) qui s’est déroulée en Égypte. La jeune fille, Sabah Othman, 23 ans, a subi un accident mortel intentionnel (volontaire) par la police marocaine qui a foncé sur la foule à pleine vitesse, selon des sources médiatiques sahraouies sur place, soulignant que la police marocaine a également blessé deux autres jeunes Sahraouis. « Nous demandons à l’Union européenne et à la communauté internationale de prendre des mesures de pression efficaces contre l’état marocain afin de mettre fin à la répression de la population sahraouie », a-t-on souligné. Dans le même temps, soutiennent les organisations, « nous pensons que la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) devrait inclure la surveillance et la défense des droits de l’Homme parmi ses fonctions afin de garantir le respect du territoire et de prévenir la survenue d’événements tels que ceux dénoncés ici ».
M. B.

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